Pour sa première conférence de presse au siège d'InVivo, le nouveau directeur général, Thierry Blandinières, n'a pas manqué de saluer les bons résultats du groupe : un CA en progression de 8,3 %, à 6,1 milliards d'euros, porté à 42 % par l'international, plus de 81 M€ de ristournes versées aux 223 coops adhérentes, soit trois fois plus en cinq ans ! Seul ombre au tableau : la chute du résultat de 98 % (!), à 100 000 €. La faute à l'activité grains (41 % du CA) qui malgré une hausse de 19 % des volumes exportés en 2012-2013 (8,6 Mt) et de 15 % de son CA (2,5 Mds€), reste déficitaire. Mais « les trois autres activités, distribution de semences et d'agrofourniture (1,7 Md€ de CA), alimentation animale (1,4 Md€) et jardinerie grand public (avec plus de 1 000 magasins), se portent très bien, » rassure Thierry Blandinières. Et, pour conforter ses bonnes performances, il annonce le lancement d'un projet stratégique « InVivo 2025 » qui sera présenté fin 2014. « On va revisiter l'ensemble de la chaîne de valeur ajoutée. Travailler des relais de croissance en France et à l'international. » D'ores et déjà plusieurs chantiers sont ouverts. En premier, celui des grains. « Il est urgent de mettre en route un nouveau modèle économique, alerte le DG. En s'ouvrant sur d'autres gammes de produits et d'autres destinations. » En nutrition et santé animale, l'ouverture d'une « Maison de l'innovation » à Saint-Nolff (4 M€, 30 emplois à haute valeur ajoutée) est prévue à l'été 2015. Autre chantier : dégager des ressources pour mettre en place de la R & D pour bâtir des solutions agroécologiques. Enfin, fort du savoir-faire de Gamm Vert, le groupe envisage de lancer une nouvelle enseigne franchisée dans l'alimentaire. L'ouverture de deux à trois magasins pilotes est programmée en 2014.
Catherine Queheille