« L'application de l'écotaxe impliquerait une augmentation de l'ordre de 1,50 €/t d'aliment. Cet impôt supplémentaire va plomber toute une stratégie d'économie de coûts de production dans une région où l'élevage tient une place prépondérante », soulignent de concert, Jean-Luc Doneys (groupe Altitude), président de l'Urfacal et ses trois vice-présidents, Jean-Michel Boussit (Tellus), Philippe Manry (Sanders) et Jean-Jacques Dumas (DFP Nutraliance).
L'Urfacal a fortement incité ses adhérents à signer la pétition nationale pour une abrogation de l'écotaxe en élevage. Avec près de 900 000 t annuelles d'aliments composés, le marché de l'alimentation en Auvergne-Limousin se caractérise par une prédominance des bovins lait et viande et une proportion importante de productions répondant à des cahiers des charges : 60 % du lait est transformé en AOP, 30 à 50 % des bovins viande sont sous signes de qualité et près de 100 % des ovins.
Mais dans le Massif Central, les coûts logistiques d'approvisionnement et de distribution sont très élevés. Ils sont déjà plus de quatre fois supérieurs aux coûts de fabrication. « Si un poulet ou un porc auvergnat supporte5 à 6 fois l'écotaxe contre une seule fois pour un animal d'importation, c'est est fini de ces filières déjà en difficulté sur ce territoire », précise Jean-Luc Doneys.
Monique Roque Marmeys