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Exploitations laitières  MLC s'engage pour attirer la main-d'oeuvre

« L'emploi dans les fermes est un thème qui s'était imposé lors de l'AG de 2017 », soulignait Christophe Levavasseur, lors de la restitution de l'étude, avec à son côté Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche. © A. DUFUMIER « L'emploi dans les fermes est un thème qui s'était imposé lors de l'AG de 2017 », soulignait Christophe Levavasseur, lors de la restitution de l'étude, avec à son côté Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche. © A. DUFUMIER
« L'emploi dans les fermes est un thème qui s'était imposé lors de l'AG de 2017 », soulignait Christophe Levavasseur, lors de la restitution de l'étude, avec à son côté Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche. © A. DUFUMIER « L'emploi dans les fermes est un thème qui s'était imposé lors de l'AG de 2017 », soulignait Christophe Levavasseur, lors de la restitution de l'étude, avec à son côté Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche. © A. DUFUMIER

La coopérative prend en main le sujet de la restructuration laitière et du développement dans les exploitations. Elle a présenté les résultats d'une enquête sur l'emploi en élevage laitier auprès de ses adhérents, lundi 21 janvier au Dézert dans la Manche.

« Le lait ne se fera pas tout seul. En production laitière, il y a un facteur qui est limitant et qui est le plus important, c'est le facteur humain », a martelé Christophe Levavasseur, le président de la coopérative Maîtres laitiers du Cotentin, le 21 janvier au Dézert (Manche). Il s'exprimait à l'occasion de la restitution d'une enquête sur l'emploi en élevage laitier adressée à l'ensemble des 750 exploitations adhérentes au cours du premier trimestre de 2018.Cette enquête est une traduction de la volonté de la coopérative d'accompagner ses adhérents vers l'emploi de main-d'oeuvre salariée. Un passage qui apparaît inéluctable en regard du rythme accéléré des départs en retraite des chefs d'exploitation, du taux de renouvellement insuffisant, d'une charge de travail trop élevée et des projets­ de développement. 43 % des exploitations adhérentes sont en effet positionnées sur un rythme de croissance des volumes.Une formation agriculteur managerLa mise en place de l'enquête fait suite à un engagement antérieur de la coopérative sur ces questions-là. Depuis plusieurs années maintenant, l'entreprise dispense une formation spécialisée « agriculteur manager » qui a été un premier élément de réponse aux tensions existantes sur la main-d'oeuvre dans les élevages. « Par ailleurs, l'emploi dans les fermes est un thème qui s'était imposé lors de l'assemblée générale de 2017 », constate le président de la coopérative.Des besoins et une prise de conscienceLes résultats montrent des besoins exprimés d'une main-d'oeuvre salariée prioritairement pour réduire une charge de travail, et en deuxième lieu pour se dégager du temps libre et plus accessoirement faire face à la saisonnalité. L'enquête révèle aussi une vraie prise de conscience sur le sujet, que ce soit dans les réponses apportées ou dans le taux de participation élevé. « Dix ans plus tôt, nous n'aurions pas eu autant de retours ni un si bon accueil avec cette enquête », souligne Christophe Levavasseur.Des atouts et des points faiblesLe diagnostic montre que les éleveurs ont des atouts pour recruter, notamment parce qu'ils accueillent déjà pour près de la moitié un salarié et sont également largement impliqués dans les parcours de formation par l'accueil de stagiaires ou d'apprentis. L'étude révèle aussi une vraie maturité par rapport à la technologie de robotisation de la traite. « On remarque ici que ce n'est plus un sujet. Les réflexions et les choix stratégiques en la matière ont déjà été faits dans les élevages concernés par l'enquête », souligne Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA en charge de l'emploi qui assistait à la restitution.Parmi les points faibles des exploitations pour accéder à la main-d'oeuvre salariée, il ressort des manques dans l'organisation du travail, le contexte économique, et les difficultés de recrutement notamment.Une base pour un plan d'actions plus globalCette étude doit d'ailleurs servir de point de départ à un plan d'action dans la Manche en faveur de l'emploi dans les élevages laitiers. « Dans ce département qui connaît le plein-emploi, il ne s'agit plus de se disputer les bons profils déjà compétents, mais d'aller chercher des profils de demandeurs d'emploi, d'apprentis, etc., y compris en dehors du secteur agricole, et de les intégrer dans le milieu », insiste Jérôme Volle.MLC pourrait servir d'exemple en la matière. Dans le cadre de la construction de la nouvelle usine de Méautis­, l'entreprise avait embauché 100 personnes non issues de l'agroalimentaire. Cela s'est fait par un partenariat avec pôle emploi et le lycée agricole de Saint-Lô, par lequel plus de 700 profils de demandeurs d'emploi ont été passés au crible pour aboutir à en recruter une centaine après une formation qualifiante. Pourquoi ne pas refaire la même chose à destination des éleveurs ?

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