Quatre millions d’hectares : c’est la surface que PepsiCo souhaite couvrir en agriculture régénératrice dans le monde d’ici 2030. En 2024, déjà 1,4 Mha avaient été convertis. Pour mener à bien cet objectif, PepsiCo a conclu, fin octobre, un partenariat avec l’entreprise à mission belge Soil Capital, spécialisée dans l’expertise en matière d’agriculture régénératrice et de transition bas carbone.
50 producteurs de colza français
« D’une part, nous apportons une aide technique aux agriculteurs pour la transition ainsi que de nouvelles méthodes de rémunération. De l’autre, nous accompagnons les entreprises ayant pris des engagements de décarbonation et de transition à atteindre leurs objectifs », présente Chuck de Liedekerke, cofondateur et directeur général de Soil Capital.
Dans le cadre de ce programme, ce sont plus de 70 producteurs de colzas français, belges et britanniques qui se sont engagés à changer leurs pratiques. Dont une cinquantaine en France.
Soil Capital assure le suivi de l’adoption de pratiques régénératrices grâce à des outils numériques, des bilans climatiques et des incitations financières. Parmi les critères évalués figurent le travail du sol, la diminution de la fertilisation synthétique au bénéfice d’engrais organiques, l’utilisation de couverts végétaux, la diversification de la rotation et l’agroforesterie.
Une première phase pilote, d’une durée de dix-huit mois, a mis en évidence les effets bénéfiques des nouvelles pratiques mises en place. Elle a permis de constater, chez les producteurs français, une réduction des émissions de GES de 38 %, une adoption des couverts végétaux qui a grimpé de 49 à 65 % ainsi qu’une division par deux de l’usage d’engrais minéraux phosphatés.
Rémunération par PepsiCo
La rémunération est assurée directement par PepsiCo, via ses filiales productrices de chips : Lay’s en France et en Belgique, et Walkers au Royaume-Uni. De son côté, Soil Capital réalise un bilan annuel avec les agriculteurs engagés, qui bénéficient aussi d’un accompagnement groupé (rencontres, tours de plaine). Enfin, un auditeur tiers se charge de la certification. Pour le moment, le partenariat est prévu jusqu’en 2030.


