Le pari semble ambitieux : garder le dispositif des CEPP, certificats d'économie de produits phytopharmaceutiques, avec une séparation « capitalistique » du conseil et de la vente pour les phytos, a expliqué le ministère. Le 20 décembre, celui-ci a tenu un « brief informel » devant la presse, pour évoquer les conclusions des EGalim, les Etats généraux de l'alimentation, avant leur clôture prévue le 21 décembre. Donc a priori, il s'agirait de deux entreprises différentes pour le conseil et la vente, même si nous n'avons pas eu plus de précisions.
Une loi pour le 1er semestre 2018
La séparation du conseil et de la vente est l'un des rares sujets post-EGalim qui sera retranscrit dans une loi, prévue pour le premier semestre 2018. « 5 % des conclusions des EGalim seront dans la loi », a expliqué le ministère. Pour le reste, il s'agit d'initiatives venant des acteurs, avec de fortes attentes sur les plans de filière. Pour le conseil et la vente, le gouvernement a pris ses dispositions pour être habilité « à écrire tout cela dans une ordonnance ».
Un grand plan de réduction des phytos
« L'écriture est délicate pour une articulation avec les CEPP », explique-t-on. Effectivement, séparer de façon « capitalistique » en conservant le dispositif semble complexe, voire difficilement faisable... Mais le gouvernement y travaille. Les CEPP ayant été « plébiscités », il faut les conserver. Les modalités ne sont pour l'instant visiblement pas calées.
Un grand plan de réduction des produits phytosanitaires a aussi été évoqué, intégrant Ecophyto, mais avec une gouvernance revue, « pour essayer d'avoir des résultats un peu plus solides ».
Marion Coisne