C'est officiel, la fusion entre Terrena, la Cam et Terrena Poitou et sera effective au 1er janvier 2018. Mi-décembre, les adhérents délégués des trois coopératives ont dit oui. Il n'y a pas de surprise par rapport au projet annoncé. La nouvelle Terrena compte cinq territoires, pilotés par un conseil de développement territorial, composés d'agriculteurs élus. Chaque président sera associé à un directeur.
Réserves de l'Autorité de la concurrence
De son côté, l'Autorité de la concurrence a donné son feu vert, sous réserve de mise en oeuvre d'engagements, évoquant « des risques d'atteinte à la concurrence qui ont été identifiés sur certains marchés (agrofourniture et collecte des céréales, protéagineux et oléagineux) », notamment en Mayenne. Elle a émis des demandes, auxquelles Terrena a répondu, ce qui justifie le feu vert, comme l'explique l'Autorité : « Les engagements pris permettent de donner davantage de liberté aux agriculteurs coopérateurs pour leurs achats de produits d'agrofourniture et la vente de leurs récoltes. »
Développement de la Nouvelle Agriculture
Pour les adhérents, la fusion entraîne en pratique quelques changements. « Les offres (appros, collecte...) seront plus larges », indique Hubert Garaud, président de Terrena. « Et les synergies entre productions animales et productions végétales vont être renforcées », ajoute Alexandre Charron, au service communication. Mais le plus notable, à partir du 1er janvier 2018, pour les adhérents Cam et Terrena Poitou, c'est l'accès à la marque Nouvelle Agriculture, auparavant réservé aux agriculteurs Terrena.
Et le groupe a de grandes ambitions sur le sujet. « Avoir lancé une marque en mai et en décembre être présent dans 2 000 grandes et moyennes surfaces, cela tient de l'exploit », se félicite Hubert Garaud. Une campagne TV a été lancée du 13 novembre au 13 décembre. « Elle a touché près de 14 millions de téléspectateurs », chiffre Alexandre Charron. De nouveaux agriculteurs vont donc pouvoir rejoindre la démarche, « en fonction du développement du marché », précise Hubert Garaud.
Marion Coisne