Au cours de l'assemblée générale de l'Union française des semenciers, qui s'est déroulée le 5 novembre à Paris, ses responsables ont passé en revue leurs principales sources de préoccupation ou pistes de travail.
A savoir : le blocage sur le dossier OGM, le fait de voir les opposants aux OGM s'en prendre aux autres techniques de sélection, la future loi européenne sur les semences, l'extension du COV sur les semences de ferme aux pois protéagineux et aux pommes de terre, la possibilité de collecte du COV par les trieurs à façon...
Une fin de non-recevoir du ministère
Mais le sujet le plus brûlant pour eux, dans l'immédiat, est celui des semences traitées aux néonicotinoïdes encore en stock chez les semenciers. Alors que l'interdiction de l'Union européenne pour l'utilisation des trois molécules concernées pour le traitement des semences entre en vigueur le 1er décembre 2013, les semenciers français ont demandé au ministère de l'Agriculture six mois supplémentaires pour écouler ces stocks auprès des agriculteurs.
Mais ils se sont vus tout simplement adresser par la voix de Patrick Dehaumont, directeur général de l'alimentation au ministère, une fin de non-recevoir.
Un enjeu de 30 millions d'euros, hors coût de destruction
Or, l'enjeu pour les semenciers français se chiffre à 30 millions d'euros, hors coût de destruction, dont 24 millions d'euros pour le maïs. Régis Fournier, nouvellement élu président de l'UFS, a immédiatement indiqué qu'il ne resterait pas sur ce refus et que ce dossier constituerait son premier gros chantier.
Blandine Cailliez