Bretagne  Triskalia et Groupe d'aucy s'unissent pour mieux fusionner

De gauche à droite, Alain Perrin, DG de Groupe d'aucy, Georges Galardon et Dominique Ciccone, président et DG de Triskalia, et Serge Le Bartz, président de Groupe d'aucy. De gauche à droite, Alain Perrin, DG de Groupe d'aucy, Georges Galardon et Dominique Ciccone, président et DG de Triskalia, et Serge Le Bartz, président de Groupe d'aucy.
De gauche à droite, Alain Perrin, DG de Groupe d'aucy, Georges Galardon et Dominique Ciccone, président et DG de Triskalia, et Serge Le Bartz, président de Groupe d'aucy. De gauche à droite, Alain Perrin, DG de Groupe d'aucy, Georges Galardon et Dominique Ciccone, président et DG de Triskalia, et Serge Le Bartz, président de Groupe d'aucy.

Le mardi 12 décembre, un nouveau grand groupe coopératif est né, avec le rapprochement annoncé de Groupe d'aucy et de Triskalia, qui pèse plus de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires et vise les 5 milliards en 2020.

C'est à l'Hôtel de région à Rennes (Ille-et-Vilaine), que le projet d'union des groupes coopératifs Groupe d'aucy et Triskalia a été acté le mardi 12 décembre par la signature d'un protocole, sous le regard du président du conseil régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard. Le choix de ce lieu est des plus symboliques pour marquer la constitution d'un groupe qui monte en puissance dans l'agroalimentaire breton.

25 à 30 % à l'international

Avec les 1,9 milliard d'euros de chiffre d'affaires de Triskalia et les 1,2 milliard du groupe morbihanais à la célèbre marque de légumes d'aucy, la nouvelle union devient le leader coopératif breton, avec ses 3,1 milliards réalisés avec 9 000 salariés et 25 000 agriculteurs adhérents. Et elle compte bien monter à 5 milliards d'euros en 2025. La croissance devrait se faire sur l'amont par la vente de services à l'agriculteur, qui vont toujours plus s'étoffer, et sur l'aval, par le développement notamment à l'international où les deux groupes sont déjà présents. Groupe d'aucy possède ainsi une marque forte en Europe de l'Est, Globus pour les légumes appertisés. Il réalise 30 % de son CA à l'international quand Triskailia en réalise 25 %.

Le protocole signé le mardi 12 décembre, après un vote, la veille, à l'unanimité des conseils d'administration, est le top départ de tout un processus d'information auprès des instances du personnel et de dialogue, et d'échanges avec l'Autorité de la concurrence d'ici le 22 juin 2018, date des AG des deux groupes coopératifs au cours desquelles sera voté le projet d'union qui sera alors mis en oeuvre le second semestre 2018.

Prémices de rapprochement dès 2014

« Nous allons constituer une union intégrante avec le personnel actif et les portefeuilles de participation, pour arriver dans un second temps, à une fusion à l'horizon 2020, explique Dominique Ciccone, DG de Triskalia. Deux ans sont nécessaires à la réussite d'un tel projet. »

Les prémices de ce rapprochement ont démarré courant 2014 « avec des présidents qui réfléchissaient aux enjeux respectifs et à la nécessité de défendre un modèle agricole et agroalimentaire spécifique à notre région », détaille Alain Perrin, DG de Groupe d'aucy. Cette union à 50/50 sur le plan de la gouvernance et financier, a notamment pour objectif de « tirer le meilleur parti de chaque structure afin de construire une organisation solide et durable », ajoute Alain Perrin.

Un projet guidé par la croissance

Ce meilleur se base notamment sur les filières déjà bien en place que sont les légumes, les ovoproduits ou encore la volaille. Groupe d'aucy n'étant pas présent en lait, contrairement à Triskalia qui participe à Laïta.

L'Ouest de la France va ainsi s'appuyer sur trois grands groupes coopératifs polyvalents, en comptant Agrial et Terrena, aux côtés de groupes plus spécialisés comme Cooperl. « Notre projet est guidé par la croissance. Il n'est ni défensif ni compensatoire. Et il n'est pas non plus contre Agrial ou Terrena avec lesquels d'ailleurs nous avons des points de rencontre à travers Laïta, Socopa, Apex ou encore la chaire AEI », souligne Dominique Ciccone.

Hélène Laurandel

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