Normandie-Picardie  Objectif, 40 % de diversification pour Cap Seine

Les dirigeants de Cap Seine au siège de la coopérative, le 6 décembre dernier : Patrick Aps, le directeur général (à gauche) et Jean-Charles Deschamps, le président. © A. DUFUMIER Les dirigeants de Cap Seine au siège de la coopérative, le 6 décembre dernier : Patrick Aps, le directeur général (à gauche) et Jean-Charles Deschamps, le président. © A. DUFUMIER
Les dirigeants de Cap Seine au siège de la coopérative, le 6 décembre dernier : Patrick Aps, le directeur général (à gauche) et Jean-Charles Deschamps, le président. © A. DUFUMIER Les dirigeants de Cap Seine au siège de la coopérative, le 6 décembre dernier : Patrick Aps, le directeur général (à gauche) et Jean-Charles Deschamps, le président. © A. DUFUMIER

La coopérative qui présentait ses résultats à Mont-Saint-Aignan, le 6 décembre, la veille de son assemblée générale, a annoncé une croissance de ses activités de diversification qui représentent déjà 25 % du chiffre d'affaires.

« La diversification n'est plus une option : c'est une nécessité vertueuse qui doit se faire en structurant les filières et en maillant les territoires », annonçaient les dirigeants de Cap Seine réunis le 6 décembre dernier, à l'occasion de la présentation des chiffres annuels et des orientations de la coopérative à la presse, la veille de l'assemblée générale de l'entreprise. La diversification permet de « trouver de nouveaux débouchés et de nouvelles sources de revenus pour les adhérents et pour la coopérative ». Avec comme objectif que les activités de diversification couvrent 40 % du chiffre d'affaires de Cap Seine en 2020.

Pôle lin et distribution grand public renforcés

La création d'un pôle lin résolument tourné vers les nouvelles valorisations, « sans toucher aux filières traditionnelles déjà en place », fait partie de la croissance des activités de diversification. Il a mobilisé une partie des 23 millions d'euros d'enveloppe consacrée aux investissements en 2016-2017.

De même Cap Seine renforce son activité de distribution auprès du grand public via : les magasins Dépréaux­/Gamm vert, le rapprochement avec la start-up Fermes d'ici et le partenariat avec Vertdis qui « a amélioré la rentabilité de ses activités ».

Structurer la collecte de grains bio

Le pari de remettre Lunor (usine de production de 5e gamme de pommes de terre et de betteraves rouges, emballées cuits sous vide) à l'équilibre financier est en bonne voie, avec notamment un doublement de la produc­tion de betteraves bio. Le groupe constate par ailleurs des besoins en investissement pour structurer des filières de collecte de grains bio. Une réflexion est en cours sur ce sujet.

Echec du projet Van Hulle

La coopérative est encore spécialisée à 60 % pour ses filières agricoles historiques. « Nous avons fait une offre de reprise avec plan de sauvegarde pour la reprise du négoce Van Hulle », confie Patrick Aps, le directeur général. Cette offre aurait été mise en échec en raison d'un point d'accroche avec la famille Van Hulle toujours propriétaire des silos, concernant un rachat ou un bail locatif reconductible de ces derniers.

Fonds propres en hausse

En 2016-2017, Cap Seine semble avoir réussi à bien encaisser la baisse de la collecte malgré une baisse en volumes de 28 % à 1,36 million de tonnes. Un plan d'économies de 5 millions d'euros a pu se faire avec une dette nette maîtrisée à 110 M€. Les fonds propres sont même en hausse de 6 M€ à 141 M€. La collecte totale de 2017 devrait être proche de la moyenne de ces cinq dernières années autour de 2 Mt avec notamment des blés de qualité ayant des taux élevés de protéines. Le chiffre d'affaires de 2016-2017 est de 800 M€ avec un résultat net de 8,2 M€.

Alexis Dufumier

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