La récolte catastrophique de 2016 se traduit par une baisse historique de 34 % des quantités collectées (2,45 millions de tonnes) par la coopérative Vivescia. Le chiffre d'affaires recule à 885 millions d'euros (- 20 %) et le résultat net est négatif à - 7,9 M€ (contre 9,8 M€ en 2016). En cause, la mauvaise récolte mais également des éléments exceptionnels liés à la décision d'arrêter les activités de Monfer Cereali en Italie et des provisions constituées pour dépréciation des titres Compas. Les filiales de transformation, notamment Malteurop, Nutrixo et Kalizea qui ont le vent en poupe à l'international, ont compensé ces mauvais résultats. Le chiffre d'affaires du groupe est de 6,7 % seulement (3,363 milliards d'euros) pour un résultat net stable à 21,8 M€.
Plus de stockage à la ferme
La coopérative poursuit son projet Viv'Avenir dont l'objectif est de rendre les exploitations plus compétitives tout en étant plus durables pour permettre aux adhérents de mieux vivre de leur métier. Sur cet exercice, les actions se sont concentrées sur la valorisation des productions pénalisées par des problèmes de qualité, et le développement du stockage à la ferme. Vivescia a en effet engagé une réforme de sa logistique. Objectif : augmenter l'alotement pour mieux répondre aux besoins spécifiques de chaque client, et supprimer le transfert intersilos.
Développement des biosolutions
Côté durabilité, 38 % des exploitations ont réalisé leur diagnostic « Agriculture durable ». L'objectif est d'atteindre les 100 % en 2022. « Le club Vivescia Agrosol (conservation des sols) a connu une croissance exponentielle sur cet exercice en passant de 96 à 308 membres, souligne Christoph Büren, président du groupe Vivescia. De son côté, ARD, filiale R & D du groupe, est engagée sur plusieurs projets pour mettre au point des biostimulants, biofertilisants (projet Bioferti) et des solutions de biocontrôle sur septoriose et fusariose du blé (projet Cerbio) adaptées au terroir de la coopérative. » Les résultats au champ de ces solutions doivent encore être améliorés. Une société (Line) vient cependant d'être créée pour accompagner la future industrialisation des biointrants.
Chantal Urvoy