« Malgré la dégradation de la conjoncture qui intervient après deux années exceptionnelles, 2013 a été une bonne année pour nous », s'est félicité Alexis Duval, président du directoire en commentant les résultats annuels de l'exercice 2013-2014, qui s'étalaient du 1er avril 2013 au 31 mars 2014.Ainsi, le résultat net est en baisse de 29 %, à 176 millions d'euros, et le chiffre d'affaires en recul de 5 %, à 4,7 milliards d'euros. Première touchée, l'activité betteraves a concédé 125 millions d'euros par rapport à l'exercice passé. La raison principale à cela : une baisse des cours du sucre de 15 % d'une part, et des cours de l'éthanol d'autre part (désormais à moins de 500 €/m3 Fob Rotterdam).Pour la 4e année consécutive, le marché mondial du sucre a été excédentaire. En Europe, « les rendements betteraviers de la campagne 2013-2014 ont été dans la moyenne basse des cinq des dernières années », ajoute Thierry Lecomte, président du conseil de surveillance. L'activité céréales perd 47 M€ et l'activité canne, 50 M€, avec, pour cette dernière, un effet défavorable dû au taux de change entre le real et l'euro.Des volumes transformés pourtant en augmentation« La baisse du prix du sucre n'a pas été compensée par l'amélioration des volumes et de la performance opérationnelle. » Car, pour les trois piliers, les volumes transformés ont crû : + 3,3 % pour l'activité betteraves, à 17,5 millions de tonnes, essentiellement liés à l'intégration de la sucrerie roumaine de Ludus l'année dernière, + 5,9 % pour l'activité canne, à 21,9 Mt, qui correspond à la meilleure campagne historique du 3e producteur de sucre et d'éthanol brésilien, + 4 % pour l'activité céréales, à 4,2 Mt, liés au développement international au Brésil et en Asie. D'ailleurs, Tereos vient d'acquérir 50 % de Redwood, l'unique amidonnerie de maïs indonésienne.
Renaud Fourreaux