« Depuis deux ans, nous avons des partenariats croisés avec Maïsadour pour la mutualisation du stockage, explique Nicolas Lecat, directeur général d'Agribio Union, à Salvagnac (Tarn). Dès le 1er juillet, nous commercialiserons aussi les 5 000 à 6 000 tonnes de grandes cultures bio de la coop. Avec cet apport, Agribio Union disposera de 40 000 tonnes de céréales et d'oléoprotéagineux bio sur la campagne 2014, ce qui représentera 15 % de la production française, contre 12 à 13 % l'année dernière. »Sud-Ouest Aliment, un nouveau clientLa production bio apportée par Maïsadour se compose de 75 % de maïs et de 25 % de céréales et autres oléoprotéagineux. Plus de la moitié devrait être revendue à Sud-Ouest Aliment (Soal), filiale d'aliments pour bétail de Maïsadour, Vivadour et Gascoval, qui deviendra ainsi un nouveau client pour Agribio Union.Le reste de la collecte sera dispatché sur les différents marchés sur lesquels Agribio Union est présente. « Cette adhésion vient conforter notre stratégie de valorisation des productions de nos adhérents », indique-t-on chez Maïsadour.Structuration des filières bioSur les 8 000 adhérents de Maïsadour, 80 produisent en bio et sont des livreurs réguliers. Ils bénéficieront des achats groupés d'intrants, du choix variétal et de l'expertise culturale d'Agribio Union, qui élargira ses gammes pour intégrer celles de la coop landaise, notamment en tournesol et maïs, mais aussi en triticale, orges, pois, maïs doux, carottes, haricots verts et asperges.En revanche, Agribio Union n'interviendra pas dans la collecte et la commercialisation de ces dernières productions et s'en tiendra aux grandes cultures. Maïsadour conservera son organisation territoriale et ses techniciens.Un nouvel outil de stockageLe 16 juin, débutera la construction d'un nouvel outil de stockage et de séchage dédié au bio, d'une capacité de 15 000 tonnes, à Barcelonne-du-Gers (Gers). « Nous investissons 6,5 millions d'euros, soit plus de 400 euros par tonne logée, dans cet outil qui sera très qualitatif et automatisé, poursuit Nicolas Lecat. Nous aurons deux lignes de triage et de séchage indépendantes et séparées, une ventilation performante et un système de contrôle des températures. Nous stockerons principalement du maïs et du soja, mais aussi toutes les espèces produites sur la zone comme le colza bio ou le sarrasin. Ce site répondra à un fort besoin de stockage bio dans de bonnes conditions sur le secteur géographique et nous permettra de fermer d'autres sites obsolètes. »Le nouvel outil, bâti à proximité d'une bretelle de l'autoroute Langon-Pau, sera opérationnel au 1er juillet 2015. Il pourra être agrandi, si besoin, pour atteindre une capacité de 25 000 tonnes.
Florence Jacquemoud
