« L'objectif est d'être moins dépendants des céréales et des fluctuations de ce marché mondial, mais également de fixer la valeur ajoutée et les emplois de cette filière légumes sur le territoire haut-normand », ont annoncé Jean-Jacques Prévost, le président de Cap Seine et Patrick Aps, le directeur général, lors d'une conférence de presse le 13 décembre à Rouen.Basée à Luneray (Seine-Maritime), Lunor a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 47 millions d'euros avec 330 salariés et trois implantations industrielles : Luneray, Chaulnes (Somme) et Plancy-l'Abbaye (Aube). Ces sites transforment 140 000 tonnes de légumes par an (Pommes de terre, betteraves, carottes, lentilles, etc.). En France, Lunor détient 30 % du marché de la 5e gamme, et l'export, en forte croissance, représente 18 % du chiffre d'affaires.Première gamme : 250 000 tonnes de pommes de terreDe son côté, Pom'Alliance réalise un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros avec 200 salariés. Cette entreprise basée à Orly commercialise 250 000 tonnes par an de pommes de terre en France et à l'export sous les marques La Cabrette, Doréoc, Les Gourmandes et Pom'Saveur. Elle est implantée en Ile-de-France, Picardie, Champagne, Beauce et Provence. « Lunor et Pom'Alliance vont pouvoir rationaliser et renforcer leurs offres sur la première et la cinquième gamme de la pomme de terre », souligne Patrick Aps.Holding Noralliance légumesAu sein du groupe Cap Seine, cette diversification est portée par la holding Noralliance légumes. A côté de Cap Seine, la coopérative Capsom (Somme) et la société IDES, filiale du Crédit coopératif, ont également pris une participation minoritaire au capital. « Le Crédit agricole Normandie-Seine et Unigrains devraient bientôt nous rejoindre », ajoute Patrick Aps.Sur son exercice 2012-2013, le groupe Cap Seine a réalisé un chiffre d'affaires de 839 millions d'euros, en augmentation de 17 % par rapport à l'exercice précédent, pour un résultat net de 11,1 millions d'euros (+ 29 %). Ces acquisitions dans la filière légumes devraient lui permettre d'approcher l'an prochain le cap du milliard d'euros avec plus de 1 000 salariés.
Jean-Claude Ballandonne