Un assolement à trois cultures dont la principale ne pourra occuper plus de 75 % de la SAU : voilà la mesure qui crispe Thomas Thuet, président de la Cac. Ajoutée à l'obligation de rotation imposée par la stratégie de confinement de la chrysomèle, elle signifierait une baisse des surfaces de maïs, donc de la collecte, dans un département abonné à la monoculture.« Nous devons essayer de peser sur les derniers arbitrages nationaux afin de limiter les impacts négatifs de cette réforme sur notre activité. Nous avons également la volonté de sortir la chrysomèle du principe de la quarantaine, car cet insecte peut se gérer si on nous en laisse les moyens », a plaidé Thomas Thuet, devant l'assemblée générale de la Cac le mardi 10 décembre à Colmar (Haut-Rhin).La collecte de maïs en recul de 19 % en 2013L'enjeu pour la Cac se mesure mieux à la lumière de son exercice 2012-2013. A 367 000 tonnes grâce à un rendement moyen de 122 q/ha en 2012, le maïs a pesé 75 % de la collecte totale (430 500 t) de la coopérative. Le blé suit à bonne distance (54 272 tonnes). La coopérative a réalisé un chiffre d'affaires de 160,2 millions d'euros (+ 13 %) dont 114,7 millions d'euros en céréales et 41,8 millions d'euros en appro.Le groupe Cac qui englobe notamment le négoce Alsagrains et le revendeur de phytosanitaires Würth-Pflanzenschutz en Allemagne, fait état d'un chiffre d'affaires de 227,3 millions d'euros et d'un résultat de 3,9 millions d'euros dont 3,4 millions d'euros provenant de la coopérative mère. Sur l'exercice 2013-2014 en cours, la Cac devra faire avec une collecte de maïs en recul de 19 %, suite à la baisse du rendement moyen à 102 q/ha.
Christophe Reibel