Nutrition animale Coop de France NA et le Snia demandent une dispense d'écotaxe

« C'est incohérent de prendre des mesures pour la relance de l'élevage et dans le même temps de mettre en place des taxes qui vont plomber le secteur », a déclaré Alain Guillaume, président du Snia (à droite), conjointement avec Jean-Luc Cade, à propos de l'Ecotaxe. © MARION COISNE « C'est incohérent de prendre des mesures pour la relance de l'élevage et dans le même temps de mettre en place des taxes qui vont plomber le secteur », a déclaré Alain Guillaume, président du Snia (à droite), conjoin
« C'est incohérent de prendre des mesures pour la relance de l'élevage et dans le même temps de mettre en place des taxes qui vont plomber le secteur », a déclaré Alain Guillaume, président du Snia (à droite), conjointement avec Jean-Luc Cade, à propos de l'Ecotaxe. © MARION COISNE « C'est incohérent de prendre des mesures pour la relance de l'élevage et dans le même temps de mettre en place des taxes qui vont plomber le secteur », a déclaré Alain Guillaume, président du Snia (à droite), conjoin

Le secteur a proposé le 4 septembre devant la presse deux mesures pour la filière : une exemption temporaire de l'écotaxe et un fléchage des protéines végétales vers l'alimentation animale.

« Nous voulons mettre un coup de frein à la décroissance » a déclaré Jean-Luc Cade, président de Coop de France Nutrition animale, le 4 septembre lors d'une conférence de presse conjointe avec le Snia (Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale).« Deux mesures à mettre en place sans délai »Après avoir salué la prise de conscience du gouvernement et les propositions pour la relance de l'élevage, Jean-Luc Cade et Alain Guillaume, président du Snia, ont présenté deux mesures « à mettre en place sans délai » : une exemption temporaire de l'écotaxe pour les livraisons d'aliments en élevage et une orientation des protéines végétales vers l'alimentation animale, cultures dont le développement devrait être favorisé par la nouvelle Pac.Plus de 25 millions d'euros ponctionnés par l'écotaxeCoop de France NA et le Snia estiment que l'écotaxe coûtera 10 millions d'euros des silos à l'usine, et 15 millions d'euros de celle-ci à chez l'éleveur. « 25 millions d'euros, cela représente 0,4 % du chiffre d'affaires de la nutrition animale, soit la quasi-totalité du résultat net des entreprises », a rappelé Stéphane Radet, directeur du Snia.

L'impact pour l'éleveur est évalué à un surcoût de 0,5 euro par tonne à la livraison, sachant que le surcoût du silo à l'usine est aussi de 0,5 euro par tonne. « Un poulet français va supporter cinq ou six fois l'écotaxe, contre une seule fois pour un poulet d'importation », a ajouté Jean-Luc Cade. Avec, en première ligne, les poulets allemands. D'où la demande d'une exemption temporaire pour livraisons d'aliments en élevage.Ramener la dépendance protéique de 39 % à 23 %Quant aux protéines végétales, si les moyens restent à voir, le secteur insiste sur la nécessité d'une volonté politique pour orienter la production nationale de protéines végétales vers la nutrition animale. Les surfaces devaient se développer en lien avec la réaffectation de 2 % des aides du premier pilier de la Pac pour soutenir les plantes riches en protéines.

Le Snia et Coop de France NA ont calculé que 3 millions de tonnes de graines de légumineuses pourraient être disponibles pour l'alimentation animale, soit l'équivalent de 1,2 million de tonnes de tourteaux de soja, « ce qui ramènerait la dépendance protéique de 39 % à 23 % », estime Jean-Luc Cade.

Marion Coisne

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