Réseau Agridis joue la carte des services

Pascal Ramondenc et Jean-Guy Lelu (3e et 4e depuis la gauche), chez Pommery, lors de la convention Agridis rassemblant 220 TC à Reims. © H. LAURANDEL Pascal Ramondenc et Jean-Guy Lelu (3e et 4e depuis la gauche), chez Pommery, lors de la convention Agridis rassemblant 220 TC à Reims. © H. LAURANDEL
Pascal Ramondenc et Jean-Guy Lelu (3e et 4e depuis la gauche), chez Pommery, lors de la convention Agridis rassemblant 220 TC à Reims. © H. LAURANDEL Pascal Ramondenc et Jean-Guy Lelu (3e et 4e depuis la gauche), chez Pommery, lors de la convention Agridis rassemblant 220 TC à Reims. © H. LAURANDEL

La 14e convention des agents technico-commerciaux d'Agridis, qui s'est tenue les 21 et 22 novembre derniers, au centre des congrès de Reims, a montré la dynamique « services » vers laquelle ce réseau souhaite emmener les équipes de ses entreprises adhérentes.

« L'innovation produits est en berne. Faisons de cette situation une opportunité pour innover en services », lance Pascal Ramondenc, directeur réseaux et développement du groupe Agridis-Holdis, lors de la 14e convention ATC (agents technico-commerciaux) d'Agridis.

Celle-ci a réuni près de 220 TC des entreprises de ce réseau les 21 et 22 novembre derniers, au centre des congrès de Reims. « Le service est un levier indispensable pour fidéliser le client, d'autant plus qu'aller chercher un nouveau client revient dix fois plus cher que de le fidéliser. Et c'est un levier de croissance forte de l'activité », rajoute Pascal Ramondenc.Pour appuyer le message, Frédéric Dalsace, professeur à HEC, a démontré, en se référant aux démarches de Michelin et de Fenwick, que le produit est en fait au service du service. « La satisfaction du client passe par le service que rend le produit et la création de valeur qui en découle », souligne Frédéric Dalsace.

Et de rassurer l'assemblée sur le qui fait quoi : « On a souvent cru qu'il fallait de nouveaux vendeurs pour vendre le service. Or, ce n'est pas le cas, car il s'agit d'avoir une connaissance intime du produit ainsi que du client. » Selon lui, les entreprises doivent s'attendre « à ce qu'une part de leur activité soit de plus en plus alimentée par la vente de services ».Un nouveau pôle OADAussi, Agridis n'a de cesse d'étoffer son activité d'accompagnement de ses membres : nouveau service réglementaire en engrais pour début 2014, nouveaux outils de pilotage des traitements en vigne (pour 2014), en arbo et maraîchage (pour 2015) et en fertilisation avec Cerelia, testé par le négoce Cosset des Deux-Sèvres et qui serait déployé sur plus de 10 000 ha au niveau national en 2014-2015.Une partie de ces projets est menée par le pôle OAD créé cette année. A ces développements, se joignent ceux de la gamme Olympe, allant du site web aux outils en ligne à l'image du dernier-né, Olympe préco, disponible depuis peu sur mobile. Plus de 40 entreprises du réseau et 135 TC ont recours à cette gamme et peuvent bénéficier, depuis avril dernier, de l'assistance d'un collaborateur du réseau.Une base de reporting pour piloter l'activitéEt pour enrichir ces avancées, Agridis lance un nouveau service mutualisé dans le cadre d'Olympe, la base reporting, qui permet de proposer des tableaux de bord standardisés et personnalisés, à partir de l'ensemble des données enregistrées. Ainsi, pour piloter l'activité, des indicateurs peuvent être suivis dans quatre domaines, commercial, réglementaire, technique et environnemental.Pour ce réseau fort d'un chiffre d'affaires en progression de 8 %, à 206 millions d'euros, dont 148 millions d'euros en phytos, 53,5 millions d'euros en semences et 4,5 millions d'euros en gammes complémentaires et services, l'activité devrait donc évoluer, tirée notamment par de nouveaux concepts tels que les méthodes de lutte alternative qui font l'objet d'essais avec quelques structures. Ou encore la nutrition des plantes avec le projet d'un groupe pilote et de recrutement d'un spécialiste.Agridis oeuvre en fait sur tous les plans avec une profusion de projets qui l'amène à s'intéresser également à un outil de garantie de revenu des agriculteurs qui va être proposé en test en 2014 en maïs. « L'innovation est notre challenge », conclut Jean-Guy Lelu, directeur général du groupe Agridis-Holdis, relayé dans son message par l'innovant chef étoilé, Thierry Marx, concepteur du Centre français d'innovation culinaire à Orsay.

Hélène Laurandel

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