Les objectifs de la nouvelle section sont clairement définis : travailler en ordre groupé à un message constructif et structurant pour les adhérents des différentes coopératives de viande bovine de la région.
« L'UCE (Union charolais élevage) et l'UBHA (Union bovine Haute Auvergne) ont transféré leur légitimité politique à cette nouvelle section bovine régionale qui représentera de façon équilibrée les coopératives bovines des deux bassins auvergnats, le bassin charolais au nord et le bassin rustique au sud, auprès des partenaires régionaux et nationaux de la filière », explique Jérémie Bosch, animateur Auvergne filières lait et viande à Coop de France Rhône-Alpes-Auvergne.
50 % des bovins produits dans la région
La section bovine Auvergne regroupe aujourd'hui les Eleveurs du Pays Vert-Groupe Altitude (Cantal), la Cémac-Cobévial (Aveyron), la CEBM (Haute-Loire), la Covido-Bovicoop (Puy-de-Dôme), la Sicaba (Allier), la Sicagieb (Allier), la Socaviac-Feder (Allier).
Face à l'évolution des marchés et devant la montée en puissance de l'implication et des compétences régionales dans la gestion des crédits européens, un regroupement à l'échelon régional pour parler d'une même voix de l'avenir de la filière bovine coopérative est jugé pertinent. 50 % des bovins produits aujourd'hui dans la région, qui compte près de 500 000 vaches allaitantes, sont commercialisés par des structures coopératives.
Développer l'engraissement
« Les grands chantiers de demain sont les orientations de production de cette filière, qui doivent être raisonnées plus largement. L'engraissement d'une plus grande proportion des animaux jeunes (jeunes bovins et femelles rajeunies) a sa place dans une région disposant de productions végétales », assure Maurice Chopin, président de la nouvelle section et de Sicagieb.
« 80 % des broutards sont exportés, poursuit-il. S'affranchir d'une partie du marché à l'export en développant l'engraissement permettra d'une part de maintenir les cours sur ce débouché et, d'autre part, de conforter l'économie des exploitations, des structures d'abattage et des entreprises de transformations en France. Nous avons aussi capacité à produire des animaux engraissés pour des marchés internationaux. »
Monique Roque-Marmeys
