La coopérative Mendikoa, née en 2012 de la fusion des coopératives de la Soule et de Garazi-Baigorri, a annoncé un bilan très encourageant lors de sa deuxième assemblée générale, fin janvier. Malgré les difficultés rencontrées par l'élevage, le chiffre d'affaires 2012-2013 a progressé de 6,4 %, pour s'établir à 20 millions d'euros. En outre, la coopérative a gagné une vingtaine d'adhérents.La coopérative retrouve ses marges d'avant fusionSi cette progression des ventes est essentiellement due à l'augmentation des cours, le signe positif vient du fait que le résultat s'élève à 1,4 % du chiffre d'affaires. « La coopérative a retrouvé ses marges d'avant fusion », constate Jean-Bernard Luro, son directeur.Ambitieuse, elle a investi 1,4 million d'euros dans l'automatisation de son unité de mélanges d'aliments d'Ispoure (Pyrénées-Atlantiques) et la construction de seize nouveaux silos. Depuis cet automne, elle peut stocker 1 000 tonnes de céréales (maïs, orge, luzerne, lin, soja, pulpes...), afin de faciliter la variété de ses mélanges.Répondre aux demandes à la carte des éleveurs ovins et bovinsLe millier d'associés coopérateurs apprécient surtout la souplesse de la structure, qui propose des formules alimentaires à la carte, à ses éleveurs ovins (AOP Ossau-Irraty) et bovins. En pratique, l'éleveur choisit en catalogue une formule ou définit lui-même la formule qu'il souhaite.L'opérateur de la coopérative programme la composition de la ration alimentaire commandée, ainsi que son volume. L'aliment, élaboré automatiquement, est livré en vrac sur l'exploitation par camion. Afin de répondre à la demande de transparence de la majorité des adhérents, la ration n'est pas compactée en granulés.En raison d'un printemps 2013 très humide, le département des Pyrénées-Atlantiques souffre d'une importante pénurie de fourrage, l'année 2014 devrait dégager elle aussi de bons résultats.
Nadia Savin