Métiers du grain Coop de France milite pour les voies « capillaires »

Christian Pèes, président de Coop de France Métiers du grain, entouré de Vincent Magdelaine, directeur et d'Anne-Laure Paumier, directrice adjointe. © R. FOURREAUX Christian Pèes, président de Coop de France Métiers du grain, entouré de Vincent Magdelaine, directeur et d'Anne-Laure Paumier, directrice adjointe. © R. FOURREAUX
Christian Pèes, président de Coop de France Métiers du grain, entouré de Vincent Magdelaine, directeur et d'Anne-Laure Paumier, directrice adjointe. © R. FOURREAUX Christian Pèes, président de Coop de France Métiers du grain, entouré de Vincent Magdelaine, directeur et d'Anne-Laure Paumier, directrice adjointe. © R. FOURREAUX

La section métiers du grain de Coop de France a fait le point le 3 juillet sur les sujets qui l'animent actuellement comme l'exonération de la C3S ou la dégradation du réseau ferré « capillaire ».

Après son tour de France annuel, Coop de France Métiers du grain a souhaité relayé les préoccupations des coopératives d'appro-collecte, en premier lieu « l'amoncellement et les incohérences des nouvelles réglementations », comme l'obligation de traçabilité des produits phytos.1 800 kilomètres de lignes capillaires pourraient encore disparaîtreCoop de France a également tiré la sonnette d'alarme à propos de l'accélération de la fermeture des voies ferrées capillaires, lignes à faible trafic dédiées au fret ferroviaire. Si elles présentent actuellement une longueur de 4 200 kilomètres, dont 3 200 réellement utilisées, ce sont 1 800 kilomètres environ de lignes capillaires qui pourraient être progressivement fermées à partir de cette année, selon des chiffres non confirmés par Réseau ferré de France.D'après une enquête réalisée auprès de sept groupes coopératifs représentant environ 50 % des flux de grains confiés au train, la fermeture des voies capillaires mettrait 82 000 camions de plus par an sur les routes. « Nous demandons que soit réactivée la dotation de l'Etat consacrée à la rénovation des lignes capillaires qui a été supprimée en 2014 », a ajouté Vincent Magdelaine, directeur de l'organisation.L'exonération de la C3S comme consolation de la non-éligibilité au CICESi la non-éligibilité des coopératives au CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) est actée, un amendement a été adopté mardi 1er juillet à l'Assemblée nationale et vise en contrepartie à assurer la suppression dès 2015, pour les coopératives agricoles, de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) annoncée pour toutes les entreprises à horizon 2017. « On attend la confirmation de cette décision qui va dans le bon sens, a commenté Christian Pèes, président de l'organisation, car cela équivaut globalement à l'impact qu'aurait eu le CICE. Nous sommes satisfaits, mais pas totalement, car certaines entreprises, comme les caves viticoles, en étaient déjà exonérées. »Autre point de satisfaction, la Charte de bonnes pratiques de gestion du risque prix rassemble au bout d'un an quarante signataires (dont onze unions de commercialisation) qui représentent 60 % des volumes des coopératives d'appro-collecte adhérentes à Coop de France Métiers du grain. « C'est un bon score, même s'il faut franchir un nouveau cap », a ajouté Christian Pèes.En 2012-2013, le chiffre d'affaires global des coopératives d'appro-collecte adhérentes à l'organisation a crû de 13 % à 17,1 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires moyen pour une coopérative, établi à 163 millions d'euros, restera probablement au-dessus de celui de 2013-2014, impacté par des volumes collectés et des prix en baisse. Le résultat net moyen, en léger retrait, s'est établi à 1,2 % du chiffre d'affaires.

Renaud Fourreaux

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