Elles sont 195 coopératives avec plus de 500 filiales et 350 sites industriels à parsemer le territoire normand, breton et ligérien et à engranger un chiffre d'affaires de 25,5 milliards d'euros, fruit du travail de plus de 60 000 salariés. Dans ce contexte économique, l'accompagnement de Coop de France Ouest, qui a tenu son AG vendredi 11 avril, ne cesse de prendre de l'ampleur, dans la mesure de ses moyens. Ainsi, l'offre de formation a été rénovée sur 2013 et va être développée sur 2014. Deux nouvelles offres ont été mises en oeuvre : une formation des jeunes coopérateurs et un module président-directeur.
Création d'une commission bio
Sur un plan syndical, 70 réunions de réseau, huit formations et cinq colloques et séminaires (dont un sur la responsabilité sociétale des entreprises) ont été organisés. Ainsi que de nombreuses consultations régionales, soit 140 à 150 participations à des réunions diverses « pour 10,8 ETP sur trois régions », précise Virginie Allaire-Arrivé, directrice de Coop de France Ouest. De nouveaux domaines sont aussi entrés dans le champ d'activité de la fédération, comme la filière biologique avec la création d'une commission spécifique. La directrice a également souligné la montée en puissance du nombre de projets suivis. Neuf projets collectifs sont pilotés par la fédération qui participe aussi à douze autres. Un projet concerne notamment le compte épargne CO2 pour lequel un séminaire est proposé le jeudi 24 avril prochain.
Trois priorités pour la coopération
Coop de France Ouest a également entamé un travail prospectif sur une feuille de route 2015-2017. Si ces perspectives sont encore à l'état de réflexion à ce jour, Philippe Mangin a de son côté conclu cette AG en développant les trois priorités pour les trois à quatre ans à venir que s'est fixée Coop de France, dont il est le président. Un des objectifs est de finaliser la construction de la fédération nationale « en construisant des synergies avec les fédérations non fusionnées comme Felcoop ou dans le lait. Nous allons aussi travailler à la synergie en région entre les fédérations dans un contexte de budget constant », a-t-il déclaré.
Des magasins alimentaires pilotes
Il est également question de marquer encore plus le positionnement dans l'alimentaire avec un projet de construction d'une fédération de l'agroalimentaire coopératif. Et la coopération compte se rapprocher encore plus du consommateur avec l'ouverture de trois magasins pilotes de produits alimentaires coopératifs, autour de Toulouse (Haute-Garonne) et Lyon (Rhône) et dans le Nord. Et dernière priorité, la communication avec, entre autres, la vaste campagne télévisée qui vient de se dérouler. « Si nous ne sommes pas connus, comment se faire entendre ? » D'ailleurs, Philippe Mangin compte bien se faire entendre à nouveau sur les dossiers du CICE (Bruxelles a débouté la demande de la coopération de bénéficier de ce dispositif) et de l'écotaxe.
Hélène Laurandel