Trois tables rondes ont accueilli les 150 participants de la journée nationale de la distribution agricole organisée par le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis), à Paris, le 10 avril dernier. Le thème : soutenons vos ambitions.
Cette journée a permis de remettre un coup de projecteur sur l'enjeu que représentent les semences et le progrès génétique pour accéder aux marchés, notamment celui de la protéine en blé tendre. Rien de très nouveau, certes, mais des messages relayés par plusieurs acteurs des filières agricoles comme Philippe Pinta, président de l'AGPB, Gérard Tubéry, président de la Fop, Jean-François Loiseau, président d'Axéréal, François Gatel, directeur de France export céréales ou encore Thierry Berger, directeur marketing et communication du groupe Soufflet.
Soutenir les objectifs de la distribution
À travers cette journée, l'interprofession a souhaité faire comprendre aux coopératives et négoces que la filière semences peut les aider à réaliser leurs objectifs que ce soit par la mise en place de lois et d'accords pour soutenir la création variétale ou par l'amélioration de la communication autour de la filière. C'est ainsi qu'un sociologue, un chercheur et un conseiller stratégique sont venus joindre leurs voix à celles des opérateurs lors de la dernière table ronde sur la perception du secteur semences par les médias.
L'effet boule de neige
Représentant la distribution agricole à cette table ronde, Thierry Berger reconnaît que « nos ambitions sont de construire une filière agricole compétitive. Notre périmètre de communication s'en tient à cet univers en amont, vers les agriculteurs, et en aval, vers les clients à travers des cahiers des charges comme le blé Lu'Harmony. Celui des interprofessions est sans doute plus large ».
Toutefois, il estime pertinent de passer d'une approche verticale à une approche horizontale dans la production agricole afin de créer un pôle commun pour communiquer vers le grand public. Une communication qui est à dynamiser par le phénomène « boule de neige », selon Katell Maugan, de Caussade semences, « en étant prêts à répondre aux questions du grand public et en mobilisant les jeunes autour de la semence et de ses métiers ».
Une ambition au service de la collectivité
« Tout le monde veut parler au grand public mais, pour cela, il s'agit d'avoir un objectif partageable et qui existe dans la tête de l'opinion publique. Comme le biscuit Harmony : on mange de l'harmonie », explique avec pertinence Jean-Pierre Beaudoin, conseiller stratégique de Burson-Marsteller. Et comme il le remarque justement, « aujourd'hui, ce n'est plus le contenu qui se vend, mais l'attention du public ». Une attention à capter dans un univers où il y a pléthore d'informations. D'où cet impératif de communiquer autour d'un objectif au service de la collectivité. « Si vous vous en tenez à dire : "La COV est importante pour notre profession", c'est mort pour l'opinion publique. »
Hélène Laurandel