Une journée pour « croiser les différents regards et contribuer à l'appropriation partagée de l'agroécologie par les différents acteurs de la recherche, du développement, du tissu économique et des institutions », expliquent l'Inra, la région Rhône-Alpes, la chambre d'agriculture régionale et la préfecture, à l'initiative de l'événement. Parmi les intervenants, Gérard Rodange et Jean de Balathier, respectivement président et directeur de Coop de France Rhône-Alpes Auvergne, ont fait le point sur l'engagement des coopératives.La journée a débuté par une table ronde, avec la question « Comment définiriez-vous l'agroécologie ? ». « Finalement c'est du bon sens, estime Gérard Rodange. Mais il ne faut pas se dire que l'agroécologie c'est ce que faisait mon grand-père, ni mon père qui utilisait beaucoup de produits chimiques. C'est faire adhérer les filières : il y a un véritable enjeu de mobilisation pour le monde agricole. »Valoriser les produits issus de l'agriculture agroécologiqueLa table ronde a été suivie d'une conférence de Christian Huygue, directeur scientifique adjoint à l'Inra, et d'ateliers thématiques, notamment sur la valorisation des produits issus de l'agriculture agroécologique. Jean de Balathier a présenté des démarches dans ce sens, certaines peu concluantes, comme la Certification agriculture raisonnée, ou Terra Vitis, et d'autres, qui connaissent un bon développement, comme Vignerons en développement durable, ou Agri Confiance.« Le consommateur est-il prêt à payer plus pour les attentes du citoyen qu'il est ? », s'est interrogé Jean de Balathier, qui a aussi cité Bleu-Blanc-Coeur, la marque NA (nouvelle agriculture) chez Terrena, le blé Agri-éthique à la Cavac, ou encore le développement d'une filière orge brassicole à la Coop de Broons.Avec quatre axes essentiels : créer une différenciation produit, bien prendre en compte les attentes des consommateurs, construire une filière du producteur au transformateur, jusqu'au distributeur, et être en capacité de fournir un volume suffisant pour fournir le transformateur.
Marion Coisne
