Coopération Une journée pour parler compétitivité

Près de 150 personnes ont assisté aux trois tables rondes de la 4e journée européenne des coopératives agricoles organisée par « Les Echos ». Près de 150 personnes ont assisté aux trois tables rondes de la 4e journée européenne des coopératives agricoles organisée par « Les Echos ».
Près de 150 personnes ont assisté aux trois tables rondes de la 4e journée européenne des coopératives agricoles organisée par « Les Echos ». Près de 150 personnes ont assisté aux trois tables rondes de la 4e journée européenne des coopératives agricoles organisée par « Les Echos ».

Les intervenants de la 4e journée de la coopération agricole qui s'est tenue le 24 septembre dernier, ont démontré que le monde coopératif bouge afin d'être plus compétitif.

« Les ressources financières sont rares. Ne pas hésiter alors à rechercher des partenariats pour bénéficier des effets de levier, souligne Yves Pelle, du cabinet d'audit PwC, lors de la 4e journée européenne des coopératives agricoles autour du thème « Renforcer la compétitivité des coopératives agricoles ».Valoriser le sourcing agricoleLes grands groupes présents à cette journée n'ont pas attendu ces propos pour agir. Agrial, Maïsadour, Triskalia, Sodiaal développent depuis des années une politique de partenariat pour asseoir leur développement en France et à l'international. Pour cela, « des choix stratégiques sont à faire », comme le soulignent Thierry Blandinières, DG de Maïsadour, et Dominique Ciccone, DG de Triskalia.Ainsi, Maïsadour, après avoir voulu partir seul sur le marché des légumes, a fini par s'adosser à des leaders de ce secteur comme Bonduelle et Agrial. « Une fois le choix fait, ce n'est pas compliqué. La création de la filiale est là pour valoriser le sourcing agricole et gagner de l'argent en aval », explique Dominique Ciccone en se référant à Laïta, filiale créée avec Even et Terrena.Bien connaître les marchés à l'exportUn schéma de partenariat qui se développe à l'international. Notamment dans le lait à l'image de Sodiaal qui s'est rapproché d'un industriel chinois. « La croissance mondiale est de 2 % par an en lait », observe Damien Lacombe, secrétaire général de la FNCL, tout en soulignant que la « filière laitière française aura changé de physionomie entre 2010 et 2015 pour se préparer à la sortie des quotas ».

Toutefois, pour Thierry Blandinières, « l'entreprise doit déjà être forte sur son marché avant d'aller à l'international ». Et pour Dominique Ciccone, « cela ne se décrète pas. Nous avons à y aller avec des partenaires et une bonne connaissance des marchés ». Ce que corrobore Bertrand Totel, en charge de la branche légumes d'Agrial. « Il s'agit de bien observer les résultats des panels de consommateurs et de s'adapter aux marchés ».L'aventure internationale de Florette a commencé en 1999, en Grande-Bretagne, et pourrait continuer à l'est de l'Europe avec une réflexion autour d'une implantation industrielle dans cette zone, en raison du niveau des coûts de transport. Un projet qui pourrait être partiellement financé par la récente opération de placement obligataire d'Agrial.Autogénérer du cash flowLa ressource financière est sans doute le facteur le plus limitant et la reprise de la croissance annoncée devrait rendre la question plus aiguë. Les groupes s'y préparent peu à peu. Chez InVivo, « nous nous constituons un trésor de guerre », avance Jérôme Duchalais, DG adjoint.De même, Vivescia s'est engagé « dans un vaste programme d'autogénération de cash flow, détaille son DG Alain Le Floch. Nous nous apprêtons également à lever des financements avec des partenaires qui partagent nos projets et notre réflexion sur la durabilité. Car une question se pose : comment une coopérative peut durablement financer son aval sans perdre son âme ? »

Hélène Laurandel

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