Aquitaine Maïsadour préserve le revenu de ses adhérents

Thierry Blandinières (à droite), directeur général de Maïsadour, animait sa dernière assemblée générale au sein du groupe, aux côtés de Michel Prugue, son président, qui lui a offert une sculpture de l'artiste Louis Lopez. Le groupe garde pour l'instant secret le nom de son successeur. © STUDIO ERNEST Thierry Blandinières (à droite), directeur général de Maïsadour, animait sa dernière assemblée générale au sein du groupe, aux côtés de Michel Prugue, son président, qui lui a offert une sculpture
Thierry Blandinières (à droite), directeur général de Maïsadour, animait sa dernière assemblée générale au sein du groupe, aux côtés de Michel Prugue, son président, qui lui a offert une sculpture de l'artiste Louis Lopez. Le groupe garde pour l'instant secret le nom de son successeur. © STUDIO ERNEST Thierry Blandinières (à droite), directeur général de Maïsadour, animait sa dernière assemblée générale au sein du groupe, aux côtés de Michel Prugue, son président, qui lui a offert une sculpture

Le groupe Maïsadour qui a tenu son assemblée générale le 3 décembre, maintient une bonne rémunération de ses adhérents, grâce à une diversification toujours plus forte dans l'agroalimentaire de qualité et au développement de marques à valeur ajoutée.

« Au 30 juin, le groupe Maïsadour enregistrait un chiffre d'affaires de 1,49 milliard d'euros, en hausse de plus de 10 % par rapport à 2011-2012, alors qu'il a payé le maïs à ses adhérents au prix fort, ce qui a occasionné un surcoût de 40 millions d'euros, a expliqué Thierry Blandinières, directeur général du groupe Maïsadour, lors de la dernière assemblée générale, le 3 décembre.« Parallèlement, nous avons tenu compte de la hausse du coût de l'aliment, pour l'achat des productions animales de nos éleveurs, afin de préserver leurs marges et leur revenu. Le fait que les filiales agroalimentaires de Maïsadour absorbent ces hausses et parviennent à les répercuter en partie sur les prix de vente des produits aux distributeurs, permet de préserver les agriculteurs. Et comme nous avons toujours misé sur des produits sous signes de qualité et des marques à forte valorisation, portées par l'innovation, il est plus facile d'amortir les hausses de tarifs. » Le résultat net de 2012-2013 s'en ressent toutefois et atteint seulement 2,5 millions d'euros contre 12,3 millions d'euros l'année précédente.Les restructurations vont bon train dans la volailleLe groupe n'a pas ralenti pour autant ses restructurations et a investi 6 millions d'euros dans la filière volailles Fermiers du Sud-Ouest dans les Landes, pour recentrer son activité sur les sites de Saint-Sever et Pontonx-sur-l'Adour, et améliorer sa compétitivité.A Terrasson, en Dordogne, 1,5 million d'euros a été investi pour mettre l'abattoir des Fermiers du Périgord aux normes, mais l'entreprise n'a pas retrouvé l'équilibre, à cause de la hausse du prix des céréales. Elle perd toujours 2,5 millions d'euros pour 35 millions d'euros de CA, si bien que les projets de construction d'un nouvel abattoir sont pour l'instant repoussés. « La baisse du coût des matières premières devrait cependant nous faire économiser, cette année, 2 millions d'euros sur les céréales et redonner de l'oxygène au projet périgourdin », précise Thierry Blandinières.10 millions d'euros ont aussi été investis pour relocaliser entièrement la filière palmipèdes gras dans le Sud-Ouest en bâtissant deux fermes de reproduction. La seconde, en cours de création près de Garlin (Pyrénées-Atlantiques), sera opérationnelle d'ici un an.Les produits de la mer, un relai de croissanceDans le cadre de son plan de diversification, la holding MVVH, qui réunit Maïsadour, Vivadour et Val de Sèvres, a également repris plusieurs outils de production de produits de la mer : la saumonerie Saint-Ferréol, à Brioude (Haute-Loire), la société Ledun Pêcheurs d'Islande, à Cany-Barville (Seine-Maritime) et deux sites de Viviers de France, à Castets (Landes) et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), pour lesquels la reprise au groupe Norway Seafoods a été signée le 2 décembre.« Les produits de la mer sont un relai de croissance très important qui représente aujourd'hui 135 millions d'euros de CA dans notre groupe et qui devrait atteindre 200 millions d'euros d'ici cinq ans », précise le directeur général.Un projet de plate-forme intercoops à TerrassonLe groupe Maïsadour projette également de créer une plate-forme logistique de conditionnement et d'expédition de produits frais, à Terrasson (Dordogne), en partenariat avec les autres coopératives du Sud-Ouest. Pour être viable, cet outil qui ferait 4 000 m², devra traiter 60 000 t de produits par an.Des négociations sont en cours entre les groupes coopératifs et avec le transporteur STEF. Un tel outil, stratégiquement placé pour livrer toute la France, permettrait de gagner 0,10 € sur chaque kilo transporté. La décision de cette création se prendra en juin prochain.Expansion de la production de semences en UkraineEnfin, Maïsadour poursuit l'expansion de sa production de semences de maïs en Ukraine en investissant 16 millions d'euros dans le doublement de la capacité de son usine et une diversification en tournesol. La coop a aussi noué un partenariat commercial à l'international avec la société Jouffray Drillaud. En 2012-2013, le CA semence du groupe (136 millions d'euros) a augmenté de 24 %.

Florence Jacquemoud

Sur le même sujet

Ce contenu est réservé aux abonnés d'agrodistribution
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre