Eurial a décidé de spécialiser son site de Luçon, en Vendée, dans la production de mozzarella. Avec les 12,2 millions d'euros que le groupe coopératif va y investir d'ici à 2016, la capacité de production va passer de 80 à 200 millions de litres. Cela concerne actuellement 500 producteurs de Vendée et 130 des Deux-Sèvres voisines. Les pâtes pressées, et notamment la raclette, qui y étaient aussi produites jusqu'à présent, sont, elles, abandonnées.Le marché mondial de la mozzarella en hausse de 2 % par anEn revanche, la mozzarella va désormais pouvoir se décliner en une gamme étendue, avec aussi de la mozzarella moins salée, délactosée, allégée et des conditionnements différents. Les productions sont notamment vendues à l'export, sur un marché en progression de 2 % par an à l'échelle mondiale.« Cela peut paraître peu, reconnaît Olivier Prételat, directeur général d'Eurial, mais c'est un marché qui représente plusieurs dizaines de milliers de tonnes. » Parmi les destinataires, l'Italie est - étrangement - le premier client, suivi par la Grande-Bretagne et l'Espagne pour l'Europe, la Corée du Sud, le Moyen-Orient et l'Afrique du Sud pour les pays tiers.Préparer le rapprochement avec Agrial et CoralisCet investissement d'Eurial se fait dans le cadre du rapprochement avec Agrial et Coralis. Avec les apports de lait d'Agrial sur le site d'Herbignac, en Loire-Atlantique, celui-ci était arrivé à saturation. Le site de Luçon, en absorbant toute la collecte de Vendée et des Deux-Sèvres, va donc redonner de l'oxygène à celui d'Herbignac.Un échange de participation s'est déjà fait en juillet entre Eurial et Agrial à hauteur de 30 millions d'euros. Le rapprochement avec Coralis passera par la soumission de ce projet lors des assemblées générales d'Eurial au printemps prochain. A terme, les trois groupes coopératifs comptent fusionner toute leur activité laitière d'ici à 2015. Ensemble, ils pèsent 2,4 milliards de litres de lait, soit 10 % de la collecte française.
Myriam Guillemaud