Le groupe coopératif et les deux instituts techniques ont signé le 1er juillet 2013 un accord-cadre de collaboration pour appuyer les conseillers dans leur accompagnement des agriculteurs, pour un conseil « au service de l'agroécologie ». Une démarche présentée lors d'une conférence de presse à Paris, le 25 octobre dernier.Offre services pour les coops, les négoces et les chambresL'objectif est de proposer une offre de services autour de quatre grands axes : une activité bureau d'études et d'expertises, une formation continue des conseillers stratégiques et la mise à disposition d'outils, un accompagnement au changement, et une certification du conseil. La cible ? Les coopératives, négoces et chambres d'agriculture. L'offre se veut à la carte, adaptée à chaque situation, et sera amenée à évoluer.La réflexion entre les partenaires a débuté en janvier 2013 sur les problématiques liées à la qualité de l'eau. En juin, le rapport Guillou a renforcé leur volonté. « Nous avons rassemblé nos compétences et nos savoir-faire, relate Jacques Mathieu, directeur général d'Arvalis-Institut du végétal, et construit une offre cohérente. »Une phase pilote avec quatre coopérativesDans un premier temps, une phase de co-construction sera menée avec quatre coopératives pilotes : Corea (Poitou-Charentes), Cerena (Aisne), Caproga (Loiret) et Val de Gascogne (Gers), avec un nombre restreint de conseillers dans chaque structure. A terme, InVivo, Arvalis et le Cetiom visent un développement à l'international. « Le partenariat à trois n'est pas fermé, il peut s'élargir en fonction des besoins, des compétences », a ajouté Jacques Mathieu. « Lors du congrès sur l'agroécologie organisé par l'Inra le 17 octobre, la démarche a suscité beaucoup d'intérêt », a relaté Bertrand de Launay, directeur général d'InVivo Agro.Un conseil avec une approche systémique« Actuellement les conseillers sont compétents mais focalisés sur un conseil tactique, technique : l'agriculteur a un problème, je lui apporte une réponse. Il faut passer à une approche système, avec des échelles de travail un peu différentes », a précisé Jacques Mathieu.Par axe, différents outils sont disponibles. Par exemple, pour l'activité bureau d'études et d'expertises, des diagnostics environnementaux concernant la qualité de l'eau sont proposés, ou encore des analyses de cycle de vie. Pour la formation et l'outillage des conseillers, un cursus de formation continue pour la diffusion d'un conseil stratégique et des OAD comme Aquaflore. Pour l'accompagnement au changement, il s'agit de sensibiliser les agriculteurs, et les salariés au sein des entreprises. Enfin, pour l'aspect certification du conseil, la volonté est affichée d'intégrer les référentiels déjà en place, et de suivre des indicateurs dans le temps.
Marion Coisne
