Semences maïs Razès Hybrides fête ses vingt ans

De gauche à droite, Alain Dousse, producteur de maïs, récompensé par l'entreprise, Jean-Marc Bouvier, directeur semences et distribution d'Arterris, Régis Serres, président délégué d'Arterris, Pierre Frantz, directeur général de KWS Maïs France et Dirk Augustin, manager de KWS. © F. JACQUEMOUD
De gauche à droite, Alain Dousse, producteur de maïs, récompensé par l'entreprise, Jean-Marc Bouvier, directeur semences et distribution d'Arterris, Régis Serres, président délégué d'Arterris, Pierre Frantz, directeur général de KWS Maïs France et Dirk Augustin, manager de KWS. © F. JACQUEMOUD

Filiale d'Arterris et du sélectionneur de semences allemand KWS, Razès Hybrides, à Alzonne (Aude), fête vingt années de production de semences de maïs. Une journée d'anniversaire a eu lieu, ce mardi 19 novembre, à Castelnaudary.

« Tout commence il y a vingt-cinq ans, raconte Régis Serres, président délégué d'Arterris, en charge de la filière semences. Nous étions un groupe de jeunes agriculteurs actifs à être entrés au conseil d'administration de la coopérative Greniers du Razès, et nous cherchions à développer des cultures à valeur ajoutée. A l'époque, KWS ne possédait pas d'usine en nom propre. L'entreprise allemande sous-traitait la production de ses semences et voulait sécuriser sa production. Nous avons pu prendre contact avec le sélectionneur, grâce à Semences de France, et nous avons bâti un projet commun. Nous avons démarré avec 700 hectares de production de semences certifiées et 180 ha de semences de base. »

Les premières variétés tardives sortent aujourd'hui

En 1993, la coopérative Les Greniers du Razès, devenue entre temps Audecoop, et KWS décident ainsi de mettre en place un outil industriel et investissent 4,65 millions d'euros dans la construction de l'usine d'Alzonne. Elles créent la SARL Razès Hybrides, dont KWS possède 51 % et Audecoop (aujourd'hui Arterris), 49 %.

Dès 1995, KWS a acheté deux hectares de terrain pour faire de la recherche sur les maïs tardifs et a installé une station de recherche à côté de l'usine de production de semences. Ses premières variétés tardives sortent aujourd'hui et sont commercialisées en Europe du sud et en Afrique du Nord.

Investissement dans une chaudière à rafles

L'usine Razès Hybrides est équipée pour trier et sécher 65 ha de maïs commercial par jour et traite 10 000 tonnes de maïs par an (plus de 3 000 ha). « Nous avons aujourd'hui atteint la capacité optimum de l'usine, confie Jean Doyard, directeur opérationnel de Razès Hybrides. Si nous voulions augmenter notre tonnage, il nous faudrait investir dans nos outils de triage et de séchage. »

La SARL consacre aujourd'hui 2,2 millions d'euros, subventionnés à hauteur de 835 000 € par l'Ademe et le conseil régional Languedoc-Roussillon, dans une chaudière à rafles de 7 Giga Watts, qui va lui permettre d'économiser 40 % du gaz utilisé pour le séchage. 450 000 € servent également à moderniser les équipements pour le traitement des graines, l'automatisation de l'assemblage des lots et le conditionnement en big bags.

Se positionner sur les marchés du Sud-Est et Sud-Ouest

Quant à la société KWS Maïs France, qui commercialise ses semences sur les deux tiers nord du pays, elle a pour ambition de « se positionner » sur les marchés du Sud-Est et du Sud-Ouest. « Nous espérons, pour cela, pouvoir profiter de nos partenariats avec Arterris et Terres du Sud, et compter sur la commercialisation de nos maïs tardifs, indique Pierre Frantz, directeur général de l'entreprise. Mais la concurrence est rude dans ces régions, car les différentes coop régionales sont elles-mêmes productrices de semences pour des semenciers et pour leurs adhérents. »

La part de marché de KWS Maïs France sur l'Hexagone est aujourd'hui de 11 %. L'entreprise pense pouvoir atteindre 15 % avec le lancement de ses nouveaux produits.

Florence Jacquemoud

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