Mariage en vue ! Les deux coopératives Maïsadour et Euralis annoncent, dans un communiqué de presse le 27 mars, être entrées en discussion « sur un projet de rapprochement par voie de fusion ». Les deux structures prennent soin d’indiquer que ce mariage n’interviendrait qu’en 2026 au plus tôt. D’ici là, ce sont les termes du contrat de mariage qui doivent être négociés.
Et qui doivent convaincre une multitude d’acteurs, à commencer par les salariés des deux entreprises (4 900 dans 16 pays pour Euralis, dont le siège est dans les Pyrénées-Atlantiques ; 4 300 pour Maïsadour, basé dans les Landes), les adhérents (5 000 dans chacune des coopératives), etc. Et l’Autorité de la concurrence. Rappelons que, sous la contrainte de cette dernière, les deux coopératives avaient abandonné, en août 2023, leur projet de création d’une entreprise commune dans le secteur du canard gras.
3 milliards de chiffre d’affaires cumulé
Avec ce projet de fusion, ce serait un gros acteur coopératif qui verrait le jour, l’addition des chiffres d’affaires des deux groupes s’élevant à plus de 3 milliards d’euros, le positionnant en sixième position des groupes coopératifs français d’appro-collecte derrière Agrial, Terrena, Vivescia, Axéréal et Eureden, et potentiellement en quatrième position en termes d’effectif.
Les deux groupes, l’un comme l’autre ayant présenté un résultat net négatif sur 2023-2024, listent les avantages qu’ils verraient à cette union : « l’accompagnement au plus proche » des adhérents, « la promotion et la valorisation de filières ancrées dans leurs territoires » et « la mise en commun des moyens humains, économiques et industriels ».
Les deux acteurs soulignent également que leurs savoir-faire sont « complémentaires ». « Nos deux coopératives sauraient faire la preuve de leur capacité à travailler ensemble et à conforter la performance des exploitations comme celle des outils industriels et commerciaux », envisage Christophe Congues, président d’Euralis. « Ensemble, nous pourrions porter plus haut la voix de nos territoires et de nos savoir-faire », abonde Daniel Peyraube, président de Maïsadour.