Dijon céréales : un groupe d’écoute pour suivre le moral des troupes

Emmanuel Coignet, responsable adjoint RH, appartient au groupe d’écoute : « Le dispositif a été très bien accueilli par les salariés. » © DIJON CÉRÉALES
Emmanuel Coignet, responsable adjoint RH, appartient au groupe d’écoute : « Le dispositif a été très bien accueilli par les salariés. » © DIJON CÉRÉALES

Quatre personnes des RH appellent chaque jour de 50 à 60 salariés pour suivre le moral individuel et collectif des 757 collaborateurs du groupe Dijon céréales.

En sus des appels quotidiens des managers vers les membres de leur équipe pour conserver le lien, le groupe Dijon céréales (757 collaborateurs) a mis en place, dès le vendredi 20 mars, un « groupe d’écoute » constitué de quatre personnes qui appellent, au quotidien une quinzaine de salariés. Chaque matin, entre 50 et 60 collaborateurs de tous les profils et de toutes les structures du groupe, de la coopérative aux boulangeries en passant par la logistique et les jardineries, répondent ainsi à une liste d’une dizaine de questions et peuvent parler en plus, s’ils le veulent, de difficultés individuelles.

Un panel journalier représentatif

« Il s’agit d’une volonté forte de la DG, en lien avec le conseil d’administration et le comité social d’entreprise, pour assurer le lien et suivre le moral des collaborateurs. Le groupe d’écoute s’adresse à l’ensemble d’entre eux : tous métiers, tous statuts, qu’ils travaillent sur site ou en télétravail, ou qu’ils soient en arrêt et quel que soit alors le motif. Le panel journalier est globalement représentatif. Les quatre membres du groupe d’écoute sont issus des RH et ont été choisis en fonction de leur capacité à engager le dialogue, à être dans l’empathie », précise Didier Quintard, directeur de la communication de Dijon céréales.

Un baromètre remonté chaque soir

« Nos collaborateurs apprécient ce moment d’écoute et d’échanges qui les relie à l’entreprise dans ce contexte si particulier. L’échange dure une dizaine de minutes. L’idée est double : d’une part, suivre le moral des troupes comme on le dit en langage guerrier, nous disposons ainsi d’un baromètre quotidien puisqu’une synthèse est remontée chaque soir ; d’autre part, assurer une écoute individuelle pour aider chaque salarié à résoudre des problèmes pratiques qui peuvent aller de l’organisation, à la fois du télétravail et de la garde des enfants, à la mise à disposition de gel hydroalcoolique », explique Emmanuel Coignet, responsable adjoint RH qui fait partie du groupe d’écoute.

Le moral tient bien

Avec un moral assez stable pour environ 70 %, la démarche souligne aussi l’implication collective des salariés. « Nous sommes tous dans une situation étrange. Actuellement, 50 % des collaborateurs sont sur site et 22 % en télétravail. Les autres sont soit en arrêt pour garde d’enfants ou par précaution en raison de conditions de santé particulière, soit en congés, ou bien encore en chômage partiel. Nous avons également dans le secteur appros une équipe de réservistes : ils sont prêts à venir remplacer la première équipe afin d’assurer une rotation. » L’équipe initiale des sites appros collecte compte 44 personnes spécialisées dans l’exploitation, l’équipe réserve comprend 24 personnes.

Dès le 23 mars, le groupe a fermé 10 sites, 15 sont passés en horaires partiels (matin ou après-midi), 11 sites stratégiques ont été maintenus en horaires classiques, mais tous les sites ne sont désormais accessibles que sur rendez-vous. Cette pratique, qui commençait à s’installer avant la crise pourrait être d’ailleurs plus largement utilisée par les agriculteurs dans le futur.

Le chômage partiel touche certains secteurs comme les jardineries, mais aussi certains métiers. « Dans mon équipe à la communication, les personnes chargées de l’évènementiel sont par exemple concernées », illustre Didier Quintard.

Yanne Boloh

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