Anticiper au mieux les effets du Covid-19 sur les négoces

De gauche à droite, Marie Vallon, directrice pôle entreprise, Sandrine Hallot, directrice pôle métier, et Marie-Sophie Curtelet, directrice pôle régions de la FNA.
De gauche à droite, Marie Vallon, directrice pôle entreprise, Sandrine Hallot, directrice pôle métier, et Marie-Sophie Curtelet, directrice pôle régions de la FNA.

Attelées depuis deux mois à informer bien en amont les négociants pour limiter les effets de la crise Covid-19, les équipes de la FNA préparent la future moisson.

Pour la vingtaine de salariés de la Fédération nationale du négoce agricole, la gestion de la crise du Covid-19 a densifié leur quotidien afin de permettre aux 300 négociants de passer au mieux le cap de cette situation d’urgence. Avec deux gageures : l’anticipation de l’information et le suivi des directives du gouvernement au fur et à mesure de leur sortie.

Un trépied opérationnel

La FNA s’appuie ainsi sur son trépied opérationnel : le pôle métier qui a élaboré un guide sur la continuité d’activité contenant des mesures et outils de prévention, le pôle entreprise concentré sur l’analyse des textes législatifs et l’actualité sociale relatifs à la situation d’urgence, et le pôle régions et ses délégués régionaux en charge de relayer l’ensemble des informations auprès des négoces et d’assurer le lien avec les autorités locales au sein des cellules de crise.

Afin de limiter au maximum les effets de cette crise sur les entreprises, « avoir une longueur d’avance sur l’information à leur transmettre » est une nécessité pour Sandrine Hallot, directrice du pôle métier, et ses collègues, Marie Vallon à la tête du pôle entreprise et Marie-Sophie Curtelet, responsable de l’organisation régionale.

Place au bon sens

Sandrine Hallot se base sur les connaissances de l’ensemble de l’équipe FNA et son expérience de secouriste pour produire une communication remplie de bon sens. « Avec mes collègues, nous suivons de près toutes les déclarations du gouvernement et également diverses études, comme celles sur la persistance du virus, pour être très réactives. »

Ainsi, sur le sujet sensible des masques, les entreprises avaient été invitées à anticiper des commandes en passant par les réseaux économiques qui ont pleinement joué le jeu pour tous les négociants membres ou non membres.

Lancement d’un baromètre social

De même sur le plan social et juridique, Marie Vallon s’applique avec ses collaboratrices à retranscrire la nouvelle actualité législative d’urgence et des directives ministérielles qui deviennent la norme. « Nous sommes dans une désorganisation de la hiérarchie des normes. Aussi, nous tâchons d’établir nos propres recommandations et nos conseils afin d’éviter aux entreprises d’être perdues. »

Ainsi, la mise à jour très précise du plan de continuité d’activité et aussi du document unique sur les mesures de prévention est essentielle afin que la responsabilité de l’entreprise ne soit pas mise en cause dans la mesure où, bien sûr, elle respecte les règles. Par ailleurs, en accord avec la commission paritaire, un baromètre social va être mis en place tous les quinze jours sur plusieurs mois.

Un guide pour préparer la moisson

De même, un guide vient d’être élaboré pour organiser la future moisson ; il sera diffusé vers la mi-mai. Les délégués régionaux vont être chargés de sensibiliser les entreprises sur cette nécessité d’organisation lors de leur tour de piste régulier de la cinquantaine de négoces que chacun a sous son animation et « qui sont interrogés sur les problématiques du moment, les besoins en masques », précise Marie-Sophie Curtelet.

Adhésion de nouveaux adhérents

Le bien-fondé de tout ce travail de la fédération se traduit dans un fait marquant : l’adhésion de nouveaux membres. « Les négociants ont bien conscience de l’intérêt de leur fédération pour accéder à une réactivité extraordinaire : une réunion à 9 h est suivie de l’envoi d’un mail à 9 h 30 aux adhérents. » D’autant plus qu’ils ont à faire face à une véritable jungle juridique générée par cette situation d’urgence. « Ainsi, pour les arrêts maladie dérogatoires, il y a une dizaine de textes ! s’exclame Marie Vallon. Pour une entreprise seule, c’est très difficile à gérer. »

Hélène Laurandel

Sur le même sujet

Ce contenu est réservé aux abonnés d'agrodistribution
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre