Axiane meunerie : « Nous sommes au taquet ! »

« Nos blés sont tous français et avec notre coopérative, il n’y a aucun souci d’approvisionnement », assure David Hubert, directeur d’Axiane meunerie.© AXÉRÉAL
« Nos blés sont tous français et avec notre coopérative, il n’y a aucun souci d’approvisionnement », assure David Hubert, directeur d’Axiane meunerie.© AXÉRÉAL

Face à la pénurie de farine, Axiane meunerie livre deux fois plus les grandes surfaces. Néanmoins, le contexte reste tendu, en particulier en agroalimentaire et en boulangerie. Son directeur, David Hubert, fait le point.

Dans les grandes surfaces, seuls quelques paquets de 1 kg de farine trônent dans les rayons. La demande explose depuis le début du confinement. Pourtant, les meuniers travaillent d’arrache-pied. Chez Axiane meunerie, filiale de la coopérative Axéréal et troisième meunier français, les équipes travaillent 6 jours sur 7, en 3×8, pour répondre à la demande.

Les quantités vendues ont doublé

« Nous avons repositionné nos forces vives et doublé nos quantités vendues. La pénurie, je l’entends, mais nous sommes au taquet ! », nous indiquait au téléphone, le 9 avril, David Hubert, directeur d’Axiane meunerie.

Les marques Cœur de blé, Savoir-Terre, Treblec devraient donc se trouver dans les rayons. Restent les marques distributeurs et les farines bon marché qui, pour la majorité, sont produites par des meuniers allemands… « Nos blés sont tous français et avec notre coopérative, il n’y a aucun souci d’approvisionnement. Ma seule inquiétude porte sur les emballages de 1 kg, qui proviennent pour partie d’Italie », ajoute David Hubert.

La boulangerie artisanale en forte baisse

Si cette augmentation de la demande des particuliers semble plutôt positive pour les meuniers, elle ne saurait couvrir les pertes élevées en boulangerie artisanale et dans l’agroalimentaire, les trois quarts des volumes d’Axiane meunerie.

« Le contexte économique est particulièrement tendu. Dans l’industrie agroalimentaire, c’est contrasté. Les pains de mie s’en sortent bien, tandis que les viennoiseries subissent une forte baisse. La boulangerie artisanale a diminué de 35 % sur les trois dernières semaines », précise David Hubert. Dans un secteur où la surcapacité de production reste une préoccupation, cette crise vient ajouter une difficulté supplémentaire au contexte.

Aude Richard

Sur le même sujet

Ce contenu est réservé aux abonnés d'agrodistribution
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre