« Nous avons, tout d’abord, protégé nos salariés, en les équipant de gants et de visières de motoculture, en distribuant des détergents pour les bureaux et les locaux de vente, et en installant des protections en plexiglas devant les caisses des jardineries et les comptoirs des entrepôts, explique Cédric Poeydomenge. À cela s’ajoutent le non-partage des stylos, la validation des bons de commande par SMS et le traitement d’un maximum d’opérations par téléphone. En ce moment, nos techniciens font leurs tours de plaine seuls. Ils appellent ensuite nos adhérents pour leur faire un compte rendu de ce qu’ils ont vu dans leurs champs et donner leurs préconisations. »
« Une belle solidarité »
Euralis a également identifié, sur ses plateformes d’agrofourniture et ses entrepôts, tous les postes sensibles pouvant pénaliser la distribution et a prévu un à deux remplaçants pour chacun, en cas d’absence. Techniciens de terrain, managers… se sont ainsi portés volontaires. Les équipes ont interdiction de se croiser sur les sites, pour éviter les éventuelles contaminations, comme les TC, organisés en « anti-binômes », afin d’assurer la continuité des services aux agriculteurs.
Démarrer dans de bonnes conditions
« Dans un contexte où les semences de contre-saison ont du mal à arriver, notamment des États-Unis, nous avons mis en place un système de livraisons complémentaires, pour être certains que tout le monde soit approvisionné à temps, ajoute le directeur. Samedi dernier, cinq TC et un manager ont ainsi renforcé l’équipe logistique. Avec six camionnettes de plus, nous avons augmenté notre capacité de 50 %. »
PPF et Pac en visioconférence
Enfin, un gros travail a été réalisé avec Agrolia conseil, qui accompagne les adhérents d’Euralis pour leurs déclarations PPF (plan prévisionnel de fumure) et Pac. En un rien de temps, Valérie Couderc, créatrice de l’entreprise, son équipe et les services marketing et juridique de la coop se sont organisés pour passer des traditionnelles réunions sur site avec les producteurs, à une procédure entièrement dématérialisée. « Le plus surprenant, c’est que les agriculteurs s’intéressent davantage à leur dossier Pac qu’avant, se réjouit la jeune femme. Comme s’ils redécouvraient leur exploitation. »