En partenariat avec le cabinet Iddem, LCA Solutions + a réalisé, du 3 au 12 février, une enquête qualitative, par téléphone, auprès de 36 salariés de coopératives. L’objectif ? Identifier leur perception et leurs attentes autour de l’IA générative. Les structures interrogées sont de taille moyenne à grande, majoritairement en grandes cultures, et plus de la moitié des sondés sont membres d’un comité de direction.
Une méconnaissance de l’IA
« Une première surprise a été de constater que plus de la moitié des personnes interrogées (53 %) disent connaître peu ou pas l’IA », a exposé Florent Varin, directeur de LCA Solutions +, à l’occasion du Salon de l’agriculture, mardi 25 février. Seuls 14 % des sondés utiliseraient des IA génératives, type ChatGPT, bien que 39 % pensent que des assistants métiers IA pourraient avoir un impact positif sur la distribution agricole. « Il y a donc un vrai enjeu de déploiement de l’IA générative auprès des coopératives », souligne Florent Varin.
Des bénéfices bien identifiés pour les TC
Un focus sur l’apport d’un assistant métier IA pour le TC a été réalisé. « La fonctionnalité la plus citée est une meilleure maîtrise de la réglementation. »
Si l’apport de ces futurs outils est bien établi pour le conseil aux agriculteurs (suivi météo, cultures, assolement) ou la gestion des documents administratifs et des rendez-vous, son rôle pour la relation client (CRM) et la création de documents commerciaux est moins évident pour les interrogés. Deux attentes fortes pour cette future IA : qu’elle soit intégrée à des outils existants (39 %) et dotée d’une commande vocale (53 %).
Un enjeu de formation fort pour les structures
Comme toute nouvelle technologie, l’IA apporte son lot d’inquiétudes et de réticences : manque de compréhension des outils, résistance au changement, remplacement par la technologie, perception d’une surcharge de travail. « Le dernier point est surprenant car l’IA générative est justement là pour faire gagner du temps. Il y a donc un sujet de fond sur l’importance de la formation », précise Florent Varin. En effet, seules deux structures interrogées disent avoir mis en place une formation IA pour leurs TC.
En ce qui concerne l’attitude des administrateurs de coopératives vis-à-vis de l’IA, 28 % ne savent pas quel comportement adopter, 58 % en ont une image positive et 14 % une image négative. « Il y a donc un enjeu autour du déploiement de ces outils. » Malgré tout, 25 % des structures assurent avoir lancé des initiatives, que ce soit pour la réalisation de diagnostics ou la génération de contrats. Et 81 % se disent prêtes à investir dans l’année ou sur le long terme dans des outils IA.
Parmi les freins, sont évoqués en premier le coût des solutions, puis la complexité de leur mise en œuvre, la résistance des équipes au changement, et le manque de compétences en interne.
Également, une interrogation importante concerne la sécurité des données (83 % se disent très concernés) ainsi que leur compatibilité avec les systèmes et processus existants (67 %). « Cela pose la question de qui doit porter le projet IA au sein de la coopérative : le service IT ? Le comité de direction ? Chez LCA Solutions +, nous pensons qu’une approche métier est la plus pertinente », conclut Florent Varin.