Dijon céréales souffle une note d’optimisme sur son écosystème

De gauche à droite : Thierry Adam, animateur de l'évènement, Sébastien Abis et Olivier Mevel, conférenciers, Christophe Richardot, DG, et Didier Lenoir, président, de Dijon céréales, Manon Apithy-Brunet (championne olympique au sabre), Corentin Le Guen (rugby fauteuil) et Boladé Apithy (médaillé de bronze par équipe au sabre).
De gauche à droite : Thierry Adam, animateur de l'évènement, Sébastien Abis et Olivier Mevel, conférenciers, Christophe Richardot, DG, et Didier Lenoir, président, de Dijon céréales, Manon Apithy-Brunet (championne olympique au sabre), Corentin Le Guen (rugby fauteuil) et Boladé Apithy (médaillé de bronze par équipe au sabre). © Hélène Laurandel

Samedi 28 septembre, Dijon céréales a réuni adhérents, collaborateurs et partenaires pour partager sa dynamique de positivité, d’autant que certains de ses projets passent à une phase de déploiement pour permettre aux exploitations de se diversifier et ainsi de se consolider.

Environ 1 000 agriculteurs adhérents, collaborateurs et partenaires se sont retrouvés à la grande salle du Zénith de Dijon, samedi 28 septembre, pour répondre à l’invitation du groupe coopératif Dijon céréales. Les années précédentes, ils étaient rassemblés lors d’évènements séparés.

Mais à la veille de la phase de développement à grande échelle de nouvelles activités, le groupe a voulu faire cohésion et démontrer, avec l’appui de deux conférenciers, Sébastien Abis, et Olivier Mevel, et de vidéos relayant divers témoignages, que l’avenir était porteur d’espoir pour le secteur agricole. Et notamment pour Dijon céréales, en donnant le ton avec un « Cap sur 2050 » pour fil rouge de la soirée.

Olivier Mevel, conférencier et consultant filières agroalimentaires. (© Hélène Laurandel)

30 à 40 % de diversification

Un cap important pour la coopérative bourguignonne, qui aspire à offrir la possibilité à ses agriculteurs, le souhaitant bien sûr, de diversifier leur exploitation à hauteur de 30 à 40 % d’ici cet horizon 2050. « Nous sommes en train d’avancer sur la coopérative, de changer de modèle avec une volonté de diversifier le revenu des exploitations avec des activités qui ne seraient pas soumises à la volatilité des marchés, du climat », explique Christophe Richardot, DG de Dijon céréales, en introduction de leur évènement.

Et le mot magique est sorti : résilience. « Sachez que dans l’esprit du conseil d’administration, du comité de direction et des équipes, les projets mis en œuvre doivent, à chaque fois, amener une forme de résilience aux exploitations et de l’espoir aux jeunes exploitants qui s’installent aujourd’hui et ont besoin de business plans qui tiennent 20 à 25 ans. C’est tout l’objet de la présentation de ce soir. »

Un troisième plan de développement lancé

Pourquoi 2050 ? « C’est dans 26 ans, mais c’est en fait un laps de temps très court. C’est comme la victoire de la France en 1998, qui semble avoir eu lieu hier pour ceux qui ont vécu ce moment-là, poursuit Christophe Richardot. En 26 ans, nous pourrons changer les choses pour assurer la pérennisation des exploitations et des emplois, et faire évoluer nos partenariats. Et nous avons déjà démarré. La stratégie d’une entreprise est un véritable puzzle qui se met en place chez nous et qui doit, à terme, rendre résiliente toute exploitation sur le périmètre où agit la coopérative. »

En effet, le puzzle est en train de se constituer. D’une part, la coopérative lance un troisième plan de développement, après le plan « Demain » en 2020 et les ateliers de la performance en 2022 : le plan IAct (Action IA). « Nous allons intégrer tous les collaborateurs dans une réflexion stratégique autour de l’utilisation de l’IA. Il s’agit de savoir comment nous pouvons nous en servir pour, notamment, trouver des services innovants », précise le DG de Dijon céréales. Un comité de pilotage d’une quinzaine de personnes de toutes les activités a été créé.

Des producteurs de Dijon céréales ont assuré le repas-dégustation de la soirée avec chacun un stand dédié. Ici, Margaux (au centre), exploitante (Ferme La Creusotte) avec Martin, responsable data chez Alliance BFC, et Morgane, chargée mission agroécologie au conseil départemental de la Côte-d'Or. (© Hélène Laurandel)

500 ha contractualisés en agriphotovoltaïsme

D’autre part, de nouvelles filières de valeur ajoutée entrent dans une étape de développement. Ainsi, en méthanisation, après la mise en service du méga méthaniseur Sécalia qui injecte du biogaz dans le circuit GRDF depuis le 30 juillet, trois autres projets, dont deux de taille vraiment plus petite, sont lancés pour couvrir le territoire de la coopérative. Avec l’objectif à terme de produire l’équivalent d’au moins 40 % des besoins en gaz résidentiel de la Côte-d’Or.

En agriphotovoltaïsme, 500 hectares sont d’ores et déjà contractualisés avec des partenaires et avec l'ambition de les doubler l’an prochain. Et les premiers permis vont être déposés cet automne pour 200 ha installés par une grappe d’exploitations. L’objectif est de produire, d’ici à dix ans, 20 % de la consommation électrique du département.

Le développement touche aussi les filiales : la biscuiterie Mistral s’étoffe de trois nouvelles boutiques et de six shopping shop (objectif : 10) installés dans les Gamm vert ; et certaines boulangeries du groupe vont devenir des boulangeries Mistral.

Des champions olympiques invités

Cependant, sans remettre en question bien sûr les projets de diversification du groupe, Sébastien Abis a tenu à rappeler les besoins alimentaires croissants du monde et le rôle de l’agriculture dans le maintien de la paix en assurant la sécurité alimentaire. La diversification, oui, mais « sans tuer l’alimentaire ».

Et il a invité l’auditoire à adopter une posture d’« ardeur joyeuse et à s’unir pour changer ». Sans oublier de faire un clin d’œil au sport, inspirant d’ailleurs dans son management Christophe Richardot qui a souligné son importance pour la coopérative. Ce que prouve la présence à la soirée de Manon et Boladé Apithy (originaire de Dijon et connaissant Aloïs, le juriste de Dijon céréales), médaillés d’or et de bronze olympiques au sabre, et de Corentin Le Guen, un des joueurs de l’équipe de France de rugby fauteuil.

Boladé Apithy, médaillé de bronze par équipe au sabre, Corentin Le Guen, athlète paralympique du rugby fauteuil, et Manon Apithy-Brunet, championne olympique au sabre. (© Hélène Laurandel)

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