Agroécologie Océalia innove pour pérenniser le colza sur les bassins versants

À l’occasion d’un point presse organisé le 1er avril à Champniers, dans la Vienne, les partenaires ont présenté la démarche et ses premiers enseignements.
À l’occasion d’un point presse organisé le 1er avril à Champniers, dans la Vienne, les partenaires ont présenté la démarche et ses premiers enseignements. ©BASF

La coopérative Océalia, en collaboration avec BASF, le syndicat Eaux de Vienne et le laboratoire Flor’Insectes, expérimente différents leviers pour concilier la culture de colza et la préservation de l’environnement.

La coopérative Océalia mène actuellement des essais visant à concilier, en bassins versants, la production de colza avec la préservation de l’environnement, en particulier des ressources en eau et de la biodiversité. Ces expérimentations s’inscrivent dans une démarche collective menée avec BASF France division Agro, le syndicat Eaux de Vienne et le laboratoire d’entomologie Flor’Insectes.

« Le colza est une plante intéressante à plusieurs égards. Elle permet la captation d’azote, la structuration du sol et participe à la diversification de la rotation, explique Kévin Larrue, responsable du service Innov Agro d’Océalia. Toutefois, les contraintes de cultures sont importantes avec, notamment, de nombreuses interventions phytosanitaires. L’objectif de ce projet est de voir comment on peut développer plus fortement cette culture tout en tamponnant ses contraintes. »

Réduire de 25 à 50 % les interventions insecticides

Depuis l’été 2020, des essais sont ainsi menés sur une parcelle d’un adhérent d’Océalia dans la Vienne. Le colza est implanté avec des plantes compagnes de type légumineuses (féveroles, fenugrec, trèfle d’Alexandrie ou encore les lentilles).

« Le cœur du sujet, ce sont les plantes compagnes, explique Kévin Larrue. Elles ont un réel intérêt sur la partie insectes en permettant de réduire fortement la pression des ravageurs, en particulier des altises. On observe une réduction des interventions de l’ordre de 25 à 50 % par rapport à des cultures de colza sans plantes compagnes. »

Qualité de l’eau et suivis entomologiques

En ce qui concerne la pression adventice, l’implantation de plantes compagnes permet une réduction moyenne de 15 à 25 % de la dose d’herbicides utilisée classiquement. La réduction de l’usage de produits phytosanitaires est particulièrement suivie par le syndicat des Eaux de Vienne qui effectue un suivi de la qualité de l’eau à l’échelle du bassin versant.

Des bandes fleuries ont également été implantées en bordures de parcelle avec pour objectif de fournir un support de nutrition aux auxiliaires de cultures. Des suivis entomologiques sont ainsi réalisés par le laboratoire Flor’Insectes.

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