Nutrition animale ADM ferme les usines de Languidic et Argentan


Les instances du personnel ont été informées de la fermeture probable en 2022 des sites de Languidic (ex-Unicopa) et d’Argentan (ex-Ucanor, photo).
Les instances du personnel ont été informées de la fermeture probable en 2022 des sites de Languidic (ex-Unicopa) et d’Argentan (ex-Ucanor, photo). ©Ouest-France

ADM envisage de fermer les usines Sermix (ex-Néovia) de Languidic (Morbihan) et d’Argentan (Orne), tout en investissant dans ses autres usines qui reprendraient l’essentiel des productions des deux sites fermés.

ADM poursuit son plan de restructuration de Sermix (ex-Néovia) qu’il a racheté fin 2018. Les instances du personnel ont été informées de la fermeture probable en 2022 des sites de Languidic dans le Morbihan (ex-Unicopa) et d’Argentan dans l’Orne (ex-Ucanor), ainsi que du bureau commercial de Saint-Grégoire, en Ille-et-Vilaine. Cette fois, le géant américain s’attaque donc aux outils de production de sa filiale nutrition animale française après la vente, l’an dernier, des anciennes usines Guyomarc’h (Evialis), en Indonésie, au néerlandais De Heus, et les 120 suppressions de postes en back-office, principalement à Saint-Nolff (Morbihan) en 2019.

88 suppressions de postes

Au total, il est prévu 88 nouvelles suppressions de postes, en production et en commerce, assorties d’un programme d’investissement. Les négociations avec les représentants du personnel sont ouvertes pour une période minimale de trois mois.

« L’objectif de ce projet de réorganisation est de sauvegarder la compétitivité de l’entreprise face aux évolutions du marché de la nutrition animale, notamment en raison de la baisse de consommation de viande, tout en devenant de plus en plus concurrentiel. Cela se traduit aujourd’hui pour ADM Nutrition animale par un enjeu de surcapacité sur plusieurs lignes de production et un besoin de modernisation de son dispositif industriel. ADM Nutrition animale a aussi un enjeu au niveau de son organisation commerciale, qui reste en grande partie constituée par la juxtaposition des équipes commerciales des sociétés acquises au cours du temps, ce qui est une source de complexité pour les clients », explique une source proche de la direction.

12 M€ principalement investis à Loudéac et Chierry

L’investissement pour la modernisation et la spécialisation des autres sites devrait s’élever à 12 M€, principalement dans les usines de Loudéac (Côtes-d’Armor) et de Chierry (Aisne) qui bénéficieraient de 5 M€ chacune pour les minéraux et les prémix, ainsi qu’à Longué-Jumelles (aliments complets et complémentaires, Maine-et-Loire) qui reprendrait la fabrication des aliments chevaux d’Argentan et de Saint-Mars-la-Réorthe en Vendée (minéraux sous toutes leurs formes, groupe La Pilardière, racheté par Néovia en 2018).

Le groupe qui compte actuellement 1 237 personnes en France, possède également une usine de minéraux à Strasbourg (ex-Lactina), l’usine de minéraux dont les seaux, à Verton (ex-Nutrilac, Pas-de-Calais), une usine d’aliments à Vedène (Vaucluse) et une unité de bolus à Sainte-Livrade-sur-Lot (ex-Agranix, Lot-et-Garonne).

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