Avril dépose une offre pour reprendre Metex Nøøvistago

Le groupe Avril a fait une offre à laquelle est associé le fonds d’investissement SPI, géré par Bpifrance, pour reprendre l’usine Metex Nøøvistago, à Amiens (Somme).
Le groupe Avril a fait une offre à laquelle est associé le fonds d’investissement SPI, géré par Bpifrance, pour reprendre l’usine Metex Nøøvistago, à Amiens (Somme). © Metex

Le groupe Avril a annoncé, lundi 3 juin, avoir déposé une offre, avec le soutien de partenaires publics, pour reprendre l’activité de l’usine Metex Nøøvistago à Amiens (Somme), ainsi qu’une partie des activités commerciales et R&D de Metex.

En mars dernier, Metabolic Explorer (Metex), le spécialiste de la fermentation industrielle pour la fabrication d’ingrédients à destination de la nutrition animale, de la cosmétique et des biopolymères, demandait la mise en redressement judiciaire de deux de ses filiales opérationnelles, Metex Nøøvista, basée à Saint-Avold (Moselle), et Metex Nøøvistago, à Amiens (Somme). Puis le groupe Avril avait fait savoir début mai qu’il examinait ce dossier.

C’est désormais chose faite, puisque le groupe agro-industriel a annoncé, lundi 3 juin, avoir déposé « auprès des administrateurs judiciaires une offre de reprise de l’activité de l’usine d’Amiens (Metex Nøøvistago), des activités R&D indispensables à son exploitation (dont certaines situées à Saint-Beauzire [au siège de Metex dans le Puy-de-Dôme, ndlr]), ainsi que les activités commerciales localisées à Paris. » En tout, 304 emplois sont concernés par cette offre de reprise.

Un levier pour décarboner

Avril compte à ses côtés le fonds d’investissement Sociétés de projets industriels (SPI), géré par Bpifrance pour le compte de l’État dans le cadre de France 2030, avec le soutien de la Région Hauts-de-France et d’Amiens Métropole. « Cette offre vise à proposer un projet d’avenir durable pour l’activité de production d’acides aminés par fermentation à destination de la nutrition animale, ainsi que pour la pérennité des emplois », fait savoir Avril.

Ce projet répond également à l’enjeu de décarbonation et de souveraineté française et européenne des filières de productions animales. « Le site d’Amiens est le dernier site européen de production d’acides aminés de fermentation comme la lysine, essentielle en nutrition animale. Son incorporation dans l’alimentation du bétail permet notamment de réduire le recours au soja importé au profit de protéines végétales locales (colza, tournesol…). De plus, les acides aminés de fermentation sont un levier clé de décarbonation et plus généralement de la dynamique d’amélioration de l’impact environnemental de l’élevage », souligne le groupe.

« Un avenir durable pour cette activité »

Toutefois, l’offre dépend encore de la réalisation de plusieurs conditions sur lesquelles Avril continuera de travailler avec les autres parties prenantes au cours des prochaines semaines. Le tribunal de commerce de Paris se prononcera ensuite sur cette offre. « De plus, l’opération est conditionnée à la finalisation des procédures de dérogation ou d’autorisation des autorités de concurrence compétentes », informe le groupe.

« Nous sommes confiants dans la qualité de notre offre et dans notre capacité collective, avec les autres acteurs engagés, à lever les conditions suspensives, fait part Jean-Philippe Puig, directeur général d’Avril. C’est un projet industriel solide que nous proposons en vue de relever un défi ambitieux, au service de l’intérêt général du secteur. Si ce projet était retenu, nous voulons construire, avec les salariés et l’ensemble des parties prenantes à nos côtés, un avenir durable pour cette activité essentielle à la souveraineté française et européenne, notamment pour les filières animales. »

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