Flambée du coût de l’énergie, des engrais et autres produits, rendements impactés par la sécheresse, le coût de production des semences grimpe en 2022. Pour faire face à cette augmentation générale, le conseil d’administration de Semae, réuni le 4 octobre à Paris, a « appelé l’ensemble des acteurs à se mobiliser pour assurer la pérennité de la production de la filière ». Un appel qu’il a résumé dans un communiqué, le 5 octobre.
Les agriculteurs multiplicateurs français, qui implantent chaque année plus de 400 000 ha de production de semences, doivent en effet faire face cette année à la hausse des prix de l’énergie, des engrais et de nombreux intrants. Mais ils sont aussi impactés par la sécheresse qui persiste. Dans ce contexte, ils pourraient être tentés d’abandonner la production de semences au bénéfice de celle de cultures de consommation.
Une hausse du prix des semences
Pour éviter la baisse de surfaces de productions de semences en 2023, et assurer la pérennité de la filière, Semae estime que cette attention « doit se traduire dans les négociations sur la rémunération des agriculteurs multiplicateurs dans un cadre où la relation de confiance établie depuis de nombreuses années, constitue la garantie du succès ». Et Semae de préciser : « Plus globalement, l’équilibre économique de la filière impose la juste répercussion de la hausse des coûts de production sur le prix final des semences. »
Une mobilisation collective
Rappelons que la France est le premier pays producteur européen de semences et le premier exportateur mondial. Elle contribue ainsi à la sécurité d’approvisionnement en semences et à la souveraineté nationale en matière d’alimentation. « Notre organisation et le sens de la responsabilité de tous font la force de notre filière, a souligné François Desprez, président de Semae. Et c’est bien par une mobilisation collective que nous maintiendrons notre capacité d’approvisionnement en semences répondant aux attentes de l’ensemble de nos clients. »