Agrial veut réconcilier bien-être des agriculteurs et des consommateurs

L’assemblée générale d’Agrial a réuni près de 600 personnes, le 24 mai, à La Selle-en-Luitré (35).
L’assemblée générale d’Agrial a réuni près de 600 personnes, le 24 mai, à La Selle-en-Luitré (35).

Deux ans après le lancement de son plan horizon 2025, le groupe coopératif insiste aujourd’hui sur le trait d’union à trouver entre producteurs et consommateurs. C’est ce qui ressortait de son assemblée générale, le 24 mai, à La Selle-en-Luitré (Ille-et-Vilaine).

Bien-être des agriculteurs, bien-être du vivant et de la terre, bien-être des consommateurs. C’est une « agriculture du bien-être » autour de ces trois piliers que souhaite continuer de mettre en place Agrial, deux ans après le lancement de son plan stratégique horizon 2025, a ainsi réaffirmé l’équipe de direction, en assemblée générale le 24 mai, à La Selle-en-Luitré, près de Fougères. Lequel poursuit sur cette ligne ses efforts pour apporter aux consommateurs des produits le plus possible sans antibiotiques, sans résidus de produits phytosanitaires, respectueux de l’environnement.

En parallèle, l’équipe s’attache à valoriser ces efforts par une différenciation produit et par un prix pour l’agriculteur en s’appuyant sur des labels et des marques fortes. Des marques en progrès qui ont représenté 30 % du chiffre d’affaires consolidé du groupe en agroalimentaire en 2018. Le groupe ambitionne d’ailleurs d’être toujours plus proche du consommateur, notamment grâce à ses marques et à ses démarches en faveur de celui-ci.

Dénouer les tensions reste difficile

Réconcilier bien-être des agriculteurs, de l’environnement et des consommateurs n’est cependant pas toujours simple, car des tensions existent à différents niveaux entre des objectifs qui sont parfois contradictoires. Ainsi la démarche zéro résidu Agri Logique, lancée par Agrial, révèle par exemple des difficultés techniques. En conditions maîtrisées comme en serre, ou bien avec des productions non endogènes comme le kiwi qui rencontrent loin de leurs terres d’origine moins de ravageurs, le zéro résidu est aujourd’hui réalisable.

Cependant, un pallier technique doit encore être franchi pour les productions du périmètre Agrial. Au nord de la Loire et en plein champ, la pression en maladies, notamment, est également plus forte. L’équipe de direction rappelle d’autres facteurs de tension pour réconcilier des injonctions parfois contradictoires. À commencer par le changement climatique qui est aujourd’hui une réalité et qui s’ajoute comme cheval de bataille.

Par ailleurs, les attentes des consommateurs se tournent aussi vers le pouvoir d’achat et les marchés exports sont également très sensibles au facteur prix. « Avoir une vision franco-française de ces enjeux est donc illusoire, voire dangereux, le sujet de la compétitivité de la ferme France et de nos industries agroalimentaires reste crucial », comme le soulignait le directeur général Ludovic Spiers dans le rapport d’activité 2018 du groupe.

Alexis Dufumier

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