Avec 9,3 Mt, les livraisons d'engrais minéraux ont progressé de 8,1 % en 2012-2013, avec dans le détail, + 5,7 % pour l'azote, + 5,8 % pour le potassium et + 14,5 % pour le phosphore. Pour cet élément, l'Unifa croit à une prise de conscience des agriculteurs et à un regain des techniques de fertilisation localisée. En revanche, en raison de conditions climatiques pénalisantes en 2012, les amendements minéraux basiques ont vu leurs livraisons s'amenuiser de 14,3 %.
L'Unifa se montre particulièrement vigilante cette année en matière de fiscalité. Si le principe d'une taxe azote a été temporairement abandonné, les industries montent au créneau sur l'augmentation envisagée du taux de TVA pour les engrais et amendements (de 7 à 20 %), hormis pour ceux utilisables en bio. « C'est incompréhensible », s'agace Thierry Loyer, président de l'Unifa, évoquant un usage de première nécessité pour sécuriser l'alimentation humaine, même si au final la hausse de TVA n'aurait qu'une incidence psychologique, les agriculteurs se faisant rembourser la TVA. L'Unifa demande également un moratoire sur l'écotaxe, qui augmenterait « de 4 % le prix du transport routier des engrais », selon son délégué général Gilles Poidevin, ainsi que l'application de la future taxe carbone non pas uniquement sur le territoire français, mais sur l'ensemble de l'Europe.
Renaud Fourreaux
