Occitanie  Vivadour confortée par ses agro-chaînes

Cinq administrateurs de Vivadour sur le départ, dont Christophe Terrain et Gérard Pargade (au centre), ont reçu la médaille de la mutualité, de la coopération et du crédit agricole, des mains de Jean-Claude Gassiot, président de Vivadour (à gauche), Michel Prugue, président de Maïsadour et Philippe Pinta, président de l'AGPB (à droite). Cinq administrateurs de Vivadour sur le départ, dont Christophe Terrain et Gérard Pargade (au centre), ont reçu la médaille de la mutualité, de la coopération et
Cinq administrateurs de Vivadour sur le départ, dont Christophe Terrain et Gérard Pargade (au centre), ont reçu la médaille de la mutualité, de la coopération et du crédit agricole, des mains de Jean-Claude Gassiot, président de Vivadour (à gauche), Michel Prugue, président de Maïsadour et Philippe Pinta, président de l'AGPB (à droite). Cinq administrateurs de Vivadour sur le départ, dont Christophe Terrain et Gérard Pargade (au centre), ont reçu la médaille de la mutualité, de la coopération et

Vivadour organisait sa 25e assemblée générale à Riscle (Gers), le 12 décembre, présidée par son nouveau président, Jean-Marc Gassiot. Le groupe qui a su bâtir de nombreuses agro-chaînes, parvient à valoriser ses productions, malgré les deux années difficiles qui se sont enchaînées.

C'est une assemblée générale empreinte d'émotion, qui s'est tenue à Riscle, commune dont Christophe Terrain, président de Vivadour pendant vingt-cinq ans, est désormais le maire. Ce dernier a passé la main en début d'année, et les hommages qui lui ont été rendus ont été nombreux. A ses côtés, Gérard Pargade, vice-président qui mettait également fin à son mandat, a aussi été chaleureusement remercié pour ses années de dévouement à la coopérative.

Des reculs et des avancées

L'exercice 2016-2017 de Vivadour aura été marqué par le second épisode d'influenza aviaire qui a entraîné la perte de 500 000 canards gras, 500 000 poulets label rouge et 400 000 poulets standard, mais aussi par une récolte 2016 de maïs, oléagineux et céréales à paille (504 000 tonnes) en recul de 67 000 tonnes. Le groupe affiche ainsi un chiffre d'affaires de 406 millions d'euros, contre 433 M€ en 2015-2016.

En revanche, les surfaces de semences céréalières et potagères se sont maintenues à 8 900 ha et Vivadour a pris une participation significative dans la société israélienne Seeds Techs, spécialisée dans la recherche en tomates, courgettes, poivrons et melons, ce qui lui permettra de continuer à proposer des semences au Maghreb­, en Afrique subsaharienne et en Amérique latine.

Du maïs à l'oeuf du Gers

Face aux cours très bas des céréales, Vivadour a aussi vérifié que les agro-chaînes mises en place localement sont parfaitement pertinentes. « Elles permettent de consommer le maïs sur le territoire et de résister ainsi à la mondialisation, et ainsi de payer des prix plus élevés aux producteurs », explique Franck Clavier, le directeur général.

Dans la filière volaille, maïs et céréales sont transformés en aliments pour animaux par Sud-Ouest aliments, utilisés pour élever les poulets label rouge du Gers ou les poulets standard « Poulet d'Ici », les canards gras des Fleurons de Samatan et Comtesse du Barry, sans compter les poules pondeuses. Une nouvelle agro-chaîne régionale, spécialisée dans la production d'oeufs plein air, bio et label a été créée avec Cocorette. Une douzaine de sites d'élevage bio sont en projet. Les oeufs seront conditionnés à Montauban (Tarn-et-Garonne) et une marque Oeufs du Gers sera créée.

Gérer le risque climat

Enfin, Vivadour se félicite de la réussite d'Opticlimat, la solution de gestion des risques météo que la coop a mise en place il y a deux ans. « Nous avons été pionniers dans le monde coopératif pour considérer ce risque comme un enjeu vis-à-vis de nos adhérents, se félicite Jean-Claude Gassiot. De nombreuses coops françaises viennent nous rencontrer et nous demandent de témoigner sur notre expérience. »

Ce contrat groupe prend en compte quatre-vingts notices techniques et l'ensemble des risques climatiques et de leurs conséquences sur les productions végétales, y compris la vigne. 58 000 ha ont été assurés la première année et 85 000 ha sur la dernière campagne 2016-2017, soit 85 % de la sole cultivée.

Florence Jacquemoud

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