Malgré des marchés difficiles en 2013 en productions animales à l'image du porc et de la volaille, le groupe coopératif breton Triskalia s'en sort bien et a communiqué ses résultats lors de son assemblée générale, le 27 juin, à Saint-Malo. En effet, il clôture l'exercice 2013 avec un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros, quasiment stable par rapport à 2012 (2,3 Md€). Avec un résultat de 18,7 millions d'euros sur l'exercice 2013 contre 18,4 M€ précédemment.« Triskalia a montré sa capacité de résistance grâce à la polyvalence de ses métiers et son adaptation aux marchés, expliquent Gérard Galardon et Dominique Ciccone, président et directeur du groupe breton. Les partenariats et actionnariats engagés depuis plusieurs années ont démontré tout leur intérêt. » Et d'autres partenariats pourraient se profiler dans les mois à venir.33 à 34 millions d'euros d'investissementPour garder le cap, le groupe coopératif continue sa politique d'investissements dans ses différents secteurs d'activité. Après avoir investi 27 millions d'euros en 2013, il programme 33 à 34 M€ pour 2014 dont 10 M€ sur l'amont agricole avec le réaménagement de sites, le regroupement de certains magasins, et le renouvellement de la flotte...Les autres investissements concernent la volaille (5,8 M€), la distribution verte (4 à 5 M€), les surgelés (3,5 M€), le système d'information. Et la rénovation en cours du mythique siège social vieux de 45 ans. Plus particulièrement, la filière volaille fait l'objet d'une réorganisation de son management et de plus de 13 M€ investis sur trois ans. Par ailleurs, la filière lait, via la filiale Laïta, s'engage dans un vaste plan d'investissement de 80 M€ dans les ingrédients laitiers secs.Baisse de 20 % de l'endettementSa structure financière se retrouve consolidée non seulement par le maintien de bons résultats, mais aussi par le désendettement du groupe avec une réduction de l'endettement de 20 % grâce à des actions sur les stocks et les fonds propres. « Nous avons développé pour le stockage un système de marguerites, avec des dépôts mieux répartis sur le territoire. Ce qui permet de réduire les stocks tout en veillant à ne pas léser les adhérents par des ruptures de stock », précise Dominique Ciccone.Budget formation de 3,25 %Pour assurer l'accompagnement des projets et des hommes, notamment des agriculteurs, la formation représente un enjeu fort. Ainsi, le budget formation représente 3,25 % de la masse salariale, soit le double du minimum réglementaire. Tout un plan de formation est en cours avec la chaire AEI (agriculture écologiquement intensive) pour former les techniciens et leur encadrement. Ainsi, près de 250 personnes ont vocation à passer par la chaire AEI pour pouvoir ensuite accompagner au mieux les agriculteurs autour des bonnes pratiques agricoles et des nouvelles techniques et solutions qui sont testées dans le cadre du réseau de 23 fermes de référence.
Hélène Laurandel