Horizon 2020 Le cercle prospective tire la sonnette d'alarme en blé

Savine Oustrain, directrice recherche et innovation agriculture de Vivescia, a évoqué l'importance des indicateurs de suivi des pratiques de agriculteurs : « Il faut passer de - 50 % de pesticides à échéance 2018, si possible, à - 50 % de pollution de pesticides dans l'eau à échéance 2018. » © M. COISNE Savine Oustrain, directrice recherche et innovation agriculture de Vivescia, a évoqué l'importance des indicateurs de suivi des pratiques de agriculteurs : « Il faut passer de - 50 % de pesticide
Savine Oustrain, directrice recherche et innovation agriculture de Vivescia, a évoqué l'importance des indicateurs de suivi des pratiques de agriculteurs : « Il faut passer de - 50 % de pesticides à échéance 2018, si possible, à - 50 % de pollution de pesticides dans l'eau à échéance 2018. » © M. COISNE Savine Oustrain, directrice recherche et innovation agriculture de Vivescia, a évoqué l'importance des indicateurs de suivi des pratiques de agriculteurs : « Il faut passer de - 50 % de pesticide

Le cercle prospective, composé d'une quarantaine de membres (OS, instituts techniques, écoles, grande distribution), a présenté ses recommandations pour préserver la compétitivité du blé français, lors d'une conférence de presse, à Paris, le 10 octobre.

« Depuis sa création en 1995, le cercle prospective des filières agricoles et alimentaires n'a actionné la sonnette d'alarme que deux fois : en 2003, sur l'impact de la réforme de la Pac, et aujourd'hui, a déclaré Jean-Marc Petat, directeur développement durable, communication corporate et affaires publiques de BASF France. Nous estimons que l'avenir de la production de blé française est potentiellement menacé. »

Trois scénarios possibles

Composé d'une quarantaine de membres (OS, instituts techniques, écoles, grande distribution), ce cercle a présenté ses craintes et ses recommandations pour la production de blé française, lors d'une conférence de presse à l'initiative de BASF Agro, le 10 octobre à Paris.Sont apparus trois scénarios possibles : un tendanciel « l'affaiblissement dangereux », un redouté « le déclin irréversible », et un souhaité « la compétitivité durable ».Baisse de 10 millions de tonnes par an dans le « redouté »Dans le scénario redouté « le déclin irréversible », les normes et réglementations explosent, la recherche publique abandonne les enjeux de la production, les innovations techniques sont refusées... Bilan : une baisse de production d'environ 10 millions de tonnes par an à l'horizon 2020. La qualité baisse aussi, les exportations reculent.A l'opposé, dans « la compétitivité durable », la confiance dans l'innovation et le progrès technique est retrouvée, les investissements relancés, et par conséquent la production de blé augmente de 5 millions de tonnes par an à l'horizon 2020 : « Le triple objectif économique, sociétal et environnemental est atteint. »« Mesurer concrètement les impacts de l'agriculture »Parmi les cinq recommandations, « il faut mesurer concrètement les impacts de l'agriculture », préconise Savine Oustrain, directrice recherche et innovation agriculture de Vivescia. Soit « passer d'indicateurs de moyens à des indicateurs de résultats ». Il faut aussi selon le cercle, restaurer « une gouvernance locale », et encourager la recherche et l'innovation.« Aujourd'hui, on suit plutôt le scénario tendanciel. Mais des facteurs aggravant peuvent rapidement nous précipiter dans le scénario « redouté » , a déclaré Jean-Marc Petat. Il faut prendre les bonnes décisions maintenant pour construire l'agriculture de 2020. »Des résultats présentés au ministère de l'AgricultureCes résultats ont déjà été présentés au ministère de l'Agriculture, où ils ont reçu « une écoute polie ». « On a perdu le textile, la sidérurgie, il ne faudrait pas perdre la compétitivité de la filière blé », a appuyé Jean-Marc Petat.« Aujourd'hui, il y a un problème de cohérence des politiques publiques », a déclaré Jean-Baptiste Hue, directeur de Sevépi, évoquant notamment la difficulté d'implanter des silos malgré le Plan silo.

Marion Coisne

Sur le même sujet

Ce contenu est réservé aux abonnés d'agrodistribution
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre