Pour créer cette gamme, Delpeyrat a passé des accords de partenariat avec Univitis, coopérative du Sud-Ouest, à laquelle Maïsadour fournit depuis longtemps des intrants pour la vigne. Trois vins ont été sélectionnés correspondant aux attentes des consommateurs étrangers : un bordeaux rouge, un bordeaux blanc sec et un sauternes.La confection des vins et leur mise en bouteilles sera assurée par Univitis, qui réalise d'ores et déjà 48 % de son chiffre d'affaires à l'export et connaît les spécificités des différents pays en termes d'étiquetage et de taxation. En revanche, la commercialisation sera assurée par Delpeyrat. « Nous restons prudents sur nos objectifs de vente, mais nous espérons exporter 150 000 à 200 000 bouteilles en 2014-2015, poursuit Dominique Duprat. Le prix de vente au consommateur variera, selon les pays et les taxes, entre 10 et 15 euros la bouteille. »Un support pour vendre du foie grasDelpeyrat, qui réalise 450 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 10 % à l'export cible, dans un premier temps, l'Asie, la Russie et les Pays de l'Est. L'entreprise compte sur ce complément de gamme pour y renforcer ses ventes de foie gras, le fleuron de ses productions.« En Chine, par exemple, où il est compliqué de l'exporter, nous allons tout d'abord commercialiser du vin et du jambon de Bayonne, ce qui nous permettra de faire connaitre notre nom, conclut Dominique Duprat. Quand les portes s'ouvriront pour le foie gras, la marque Delpeyrat sera déjà connue. Ce sera un atout. » Les premières bouteilles partiront dans quelques semaines.
Florence Jacquemoud
