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Occitanie Un paysage coopératif en fusion

Jean-Claude Virenque et Pierre-Olivier Prévot forment le duo président et directeur général de Natera, dont le siège est à Rodez (Aveyron).

Les rapprochements de Capel avec Unicor et de la Capa avec la Capla ont créé deux nouveaux acteurs. Une façon de faire face aux reculs de production structurel et conjoncturel.

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Dans le Lot et l’Aveyron, on ne dit plus Capel et Unicor mais Natera. Dans l’Ariège, la Capa a, pour sa part, aspiré la Capla. « Dans les deux cas, les fusions ont mûri depuis quasiment une génération, témoigne Jean-Pierre Arcoutel, président de La Coopération agricole Occitanie. Il faut trouver des solutions parce que les productions baissent et les coopératives ont des outils à faire tourner… »

Une situation qui se confirme d’ailleurs avec les difficultés liées aux moissons. Chez Arterris, la récolte d’été est en baisse de 13 % et le résultat net est dans le rouge (-26,5 M€) pour la deuxième année consécutive. « Notre collecte de céréales à paille aura été la plus faible jamais enregistrée pour notre groupe », ajoute Jean-Marc Bouvier, directeur du pôle végétal de Vivadour. « Les rendements ne sont pas bons, avec des baisses de 25 à 30 % dans certains cas », résume Jean-Pierre Arcoutel. À ces difficultés, « il faut ajouter les problèmes d’accès à l’eau et d’impasses culturales, reprend Jean-François Naudi, président d’Arterris. Tout cela fait que nous sommes dans une crise de production. » Pour autant, les négoces ne renoncent pas à la collecte, au contraire. Les Ets Goudy, Laborderie et Casaus sont désormais adhérents du groupement Atlantique céréales, et Alternative collecte compte passer de 50 000 à 80 000 t dans les trois ans. Une appli de commercialisation vient d’être lancée.

De lourds investissements

Au rayon volaille, la situation semble se calmer côté grippe aviaire, du fait notamment de la vaccination. « Notre production est à nouveau stabilisée aux environs de 1,5 million de canards gras par an », confirme Vivadour. Et après un premier semestre 2024 difficile, l’espoir était permis pour la période des fêtes. Sur le marché des poulets notamment, « les Siqo souffrent alors que nos coopératives s’étaient positionnées sur ces marchés, dans une région difficile », indique Jean-Pierre Arcoutel. Si de nombreuses coops peinent à recruter des éleveurs de poulets standards tracés, Arterris est parvenue à lancer une filière, cette année, avec ses « Poulets à partager », abattus à 56 jours. « Nous produisons 2 500 poulets par semaine pour les Fermiers occitans », indique la coopérative, dont l’objectif était de « maintenir l’emploi » de son outil industriel de Labruguière (Tarn).

Bref, si les investissements sont comptés, les coopératives mettent la main à la poche pour préparer l’avenir. Des exemples ? Val de Gascogne va ouvrir une huilerie bio, début 2025, à Gimont (Gers), pour une dépense de 4,5 M€. Arterris a acquis les 200 boulangeries du groupe Occipain, pour maîtriser la filière blé de bout en bout. Quant à Vivadour, elle a créé Texipro, qui porte une unité dédiée à la production de protéines végétales texturisées à Revel (Haute-Garonne), prévue dès cette année.

Sommaire

Le palmarès des coops et des négoces 2024

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