Vers un rapprochement de Terres du Sud et Vivadour

Patrick Grizou, président de Terres du Sud, et Florent Estebenet, président de Vivadour.
Patrick Grizou, président de Terres du Sud, et Florent Estebenet, président de Vivadour. © Terres du Sud / Vivadour

Les deux coopératives du Sud-Ouest, Terres du Sud et Vivadour, annoncent jeudi 3 avril s’engager « dans une période de discussions exclusives afin de construire un projet commun » sous la forme d'une fusion.

Le paysage coopératif du Sud-Ouest est en pleine effervescence. Quelques jours après l’annonce du projet de mariage entre Euralis et Maïsadour, c’est au tour de Terres du Sud et Vivadour de divulguer leur volonté de rapprochement. Ces dernières indiquent s’engager « dans une période de discussions exclusives afin de construire un projet commun », l’objectif étant d’aboutir à une fusion des deux groupes.

Un ensemble à 1,2 milliard d’euros

La nouvelle entité rassemblerait 10 400 agriculteurs adhérents et 2 100 salariés, pour un chiffre d’affaires cumulé d’un peu moins de 1,2 milliard d’euros, Terres du Sud ayant enregistré un chiffre d’affaires groupe consolidé de 650 M€ en 2023-2024 et Vivadour, de 540 M€.

En termes de chiffre d’affaires de la structure de base, d’après notre palmarès Agrodistribution 2024, Terres du Sud se classe au 17e rang des coopératives (421 M€), et Vivadour au 27e (287 M€). La structure de base, qui serait issue de la réunion des deux, se hisserait ainsi potentiellement en 7e position au niveau national, derrière la Cavac et devant NatUp.

Un projet qui pourrait aboutir dès la fin de l’année

Dans un communiqué commun, Terres du Sud (basée dans le Lot-et-Garonne) et Vivadour (dont le siège se trouve dans le Gers) insistent sur la « complémentarité de leurs territoires, de leurs métiers et de leurs compétences ». Si elles ont chacune quelques activités fortes, leurs points communs restent cependant la collecte de grains et, comme souvent dans le Sud-Ouest, l’activité canards.

Selon elles, cette fusion permettrait de « renforcer les services dédiés aux agriculteurs », d'« améliorer la résilience d’un groupe unifié » et de « poursuivre vers un modèle durablement engagé dans des activités agricoles ». Rappelons que Vivadour a présenté un résultat négatif en 2023-2024 quand celui de Terres du Sud était « à l’équilibre ».

Ce projet de fusion est bien sûr soumis à l’accord de l’Autorité de la concurrence, de même qu’à « la consultation des représentants du personnel et à l’approbation des associés-coopérateurs, qui pourraient être appelés à se prononcer en assemblée générale extraordinaire fin 2025 ».

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