Hauts-de-France Anticiper l’avenir
Rationalisation, harmonisation, modernisation des infrastructures, production d’énergie verte, décarbonation : les enjeux des coopératives et négoces des Hauts-de-France sont multiples.
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Malgré un contexte géopolitique tendu et des conditions climatiques compliquées, les entreprises des Hauts-de-France affichent des bilans financiers solides qui permettent de se projeter vers l’avenir. Le groupe Advitam a ainsi lancé, début décembre, son projet Advitam 2030 visant à se recentrer sur son pôle agricole et à rationaliser les activités déficitaires. Ses quatre magasins Prise direct’ du Pas-de-Calais ont été vendus à la boucherie Aux Enfants. Les jardineries, qui ont souffert ce printemps avec la mauvaise météo et le désengagement des consommateurs, sont également concernées : deux nouveaux magasins viennent de fermer dans le Pas-de-Calais. L’entreprise souhaite aussi créer des synergies, au niveau des silos Unéal et Ternovéo.
Une logistique à retravailler
De son côté, Agora a déployé cette campagne son pacte RSE pour renforcer sa résilience. Autre défi de taille : la revitalisation de ses infrastructures. 37 % de ses silos ont en effet plus de 40 ans et 18 % entre 20 et 40 ans. Dans un contexte de flux de plus en plus chaotiques, la coopérative veut aussi optimiser sa logistique et augmenter la part de la voie fluviale (41 % à ce jour). Calipso envisage, elle aussi, une mise à niveau de ses installations grâce à sa solidité financière. La première étape est le site d’Oisemont (Somme) qui commençait à être vétuste. Il sera totalement opérationnel pour la moisson 2025. Dans un autre registre, Valfrance a créé en février 2024 une filiale pour commercialiser Datizy, son outil de collecte de données opérationnelles.
Cap sur l’énergie verte
La production d’énergie est un des axes de développement de Noriap pour créer de la valeur sur son territoire. La coopérative a ainsi signé en avril 2024 un partenariat avec le producteur d’énergie TSE pour construire des projets photovoltaïques dans les Hauts-de-France et en Normandie. Elle a aussi inauguré en juin le nouveau tracto-center McCormick de Somat à La Chapelle-d’Armentières (Nord) et ouvert son nouveau bâtiment de stockage d’engrais à Bollezeele (Nord). Sa filiale en alimentation animale, Novial, a construit en partenariat avec Lamberval Énergie Verte une unité de production de tourteau de tournesol bio, à Fresnoy-en-Thelle (Oise).
Issipa reprend Truchon
Autre temps fort de l’année : la reprise par le groupe Issipa du négoce marnais Truchon Diffusion, et de sa filiale Nutaco, experte des techniques de palissage que ce dernier a repris en 2016. Cet achat permet au nouvel ensemble de s’ouvrir sur le monde de la viticulture.
Tereos va de son côté construire, à l’usine d’Origny-Sainte-Benoite (Aisne), une chaufferie à combustibles solides de récupération. Cette installation, inédite dans la région, s’inscrit dans la démarche de décarbonation du sucrier qui souhaite pour cela investir 800 M€ sur les dix prochaines années. Il a aussi lancé, avec Unéal et Ingredia, un programme commun pour permettre aux polyculteurs-éleveurs de réaliser un seul bilan carbone pour toute leur exploitation.
Sommaire
Le palmarès des coops et des négoces 2024
- Notre classement 2024 des coopératives et des négoces
- Anticiper l’avenir
- Partenariats et résultats négatifs
- La course à l’agroécologie
- Au défi du renouvellement des générations
- Transmettre et recruter
- Faire face au changement climatique
- Mobilisation logistique
- Cultiver la résilience
- L’innovation au service de l’adaptation
- Des réorientations à la chaîne
- Un paysage coopératif en fusion
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