Après les deux épidémies d’influenzia aviaire, qui ont décimé la filière canard gras dans le Sud-Ouest, portée à 70 % par les coopératives, l’interprofession souhaitait que les opérateurs réduisent et maîtrisent la production. Gérer une hausse des stocks est toujours coûteux et cela risquait d’affaiblir encore le secteur. Certains ont joué le jeu, comme Maïsadour (Delpeyrat, Sarrade) qui a produit 3,9 millions de canards gras en 2018-2019, alors que son volume de références 2015-2016 avant les crises était de 4,3 millions. Vivadour (Delpeyrat, les Fleurons de Samatan), réuni avec Maïsadour dans la holding MVVH, a annoncé 1,7 million en 2018-2019, contre 1,6 en 2015-2016. Euralis (Montfort, Rougié) a atteint 6,7 millions de canards dont 3,3 sous IGP Sud-Ouest, comme en 2016. Enfin, Lur Berri (Labeyrie) a produit 42 % de palmipèdes de plus en 2018-2019 que l’an passé, atteignant 4 385 t, à 75 % issues du Sud-Ouest, ce qui lui a permis de revenir à sa production de 2016. Au total, la France aurait élevé 34 millions de canards gras, alors qu’elle en consomme 28 millions. « Certains opérateurs ont profité de l’effet d’aubaine de la hausse des prix, dû au manque de produits après les crises, et ont beaucoup augmenté les volumes, notamment en important du foie gras bulgare, regrette Michel Prugue, président de Maïsadour. Non seulement, cela a un peu effacé l’excellent travail réalisé sur la biosécurité, mais la filière est aujourd’hui en surproduction et nous avons des stocks. » La viande, en particulier, se vend moins bien.
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Canards du Sud-Ouest Les coops ont trop de gras
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