Sur 780 salariés, Le Gouessant, en Côtes-d’Armor, compte 205 personnes en télétravail en cette période de confinement, le reste du personnel étant essentiellement présent dans les bureaux et sur les chaînes de production pour assurer le bon fonctionnement des usines d’alimentation animale.
Si le taux d’absentéisme reste très limité à ce jour dans ces usines, « à un niveau inférieur à celui connu en période de vacances scolaires », précise Yann Trit, directeur industriel du groupe coopératif breton, il a été toutefois décidé d’anticiper son éventuelle hausse dans le cas d’une propagation du coronavirus en Bretagne.
Déléguer des tâches des opérateurs de production
« Pour ce faire, nous avons analysé l’ensemble des activités des usines d’aliments et chaque poste. Nous avons constaté que certaines fonctions telles qu’opérateur de production exigeaient une formation de six mois, donc ne pouvaient faire l’objet d’un remplacement. » Aussi, il s’agit de pouvoir maintenir le personnel affecté à ces postes.
Cependant, en cas de nécessité, certaines de leurs tâches peuvent être déléguées, comme le changement de grilles d’un broyeur ou le remplissage des microdosages. Ces opérations, comme d’autres tâches dans l’usine, peuvent être réalisables après une courte formation.
Formation sur deux jours
Un programme a été mis sur pied pour former, fin mars, sur deux jours, une partie du personnel qui est principalement en télétravail. La première journée a été consacrée à la conduite de chariots élévateurs pour obtenir l’habilitation nécessaire. Puis une seconde journée a été dédiée au process usine et aux tâches pouvant être réalisées par ce personnel temporaire.
Les techniciens en nutrition animale se mobilisent
Pour recruter son équipe de réservistes, Le Gouessant a sollicité les managers des salariés en télétravail, notamment les techniciens en alimentation animale. Une cinquantaine de collaborateurs volontaires se sont ainsi mobilisés. Chacun a été formé sur le site le plus proche de son domicile et sait où il est affecté. Certains ont déjà été amenés d’ailleurs à intervenir ponctuellement.
Des échanges s’instaurent
Cependant, cette initiative n’est pas approchée juste comme une action ponctuelle. Elle est considérée comme ayant une utilité à l’avenir. « L’ensemble des démarches est pensé dans ce sens-là », souligne Caroline Vignon-Nogues, responsable communication et marketing du groupe Le Gouessant.
Et autre conséquence intéressante observée par Yann Trit, « chacun découvre d’autres métiers du groupe et des échanges s’instaurent entre le personnel à la production et les équipes terrain ».