1 DES FILIÈRES DÉSTABILISÉES
Comme toutes les filières, Agri-Éthique, démarche de labellisation de commerce équitable née au sein de la Cavac, a été chahuté lors de la dernière flambée des prix des matières premières agricoles. « Il a fallu réexpliquer mais aussi remettre à plat nos indicateurs de coûts de production », relate Franck Bluteau, président d’Agri-Éthique. Ainsi, en blé, les contrats sont restés triennaux, mais les coûts de production sont désormais annualisés par les OS. Ce qui a permis de limiter le désengagement. Quelques collectifs de producteurs ont certes quelque peu réduit la voilure, mais Agri-Éthique n’a perdu qu’un seul OS l’an dernier. Et d’ailleurs, le chiffre d’affaires global d’Agri-Éthique (53 filières) a encore progressé de 15 % en 2022 pour atteindre 457 M€ de CA, soit 61 % du commerce équitable en France. « Notre méthodologie et notre capacité d’adaptation ont fonctionné, signale Ludovic Brindejonc, DG d'Agri-Éthique et c’est ce modèle qu’il faut conserver pour le développement du label, non seulement en France mais peut-être aussi dans d’autres contrées comme au Québec où notre approche fait mouche. »